INTERVIEW DE MATHIEU LESCURE, CAPITAINE DE AURILLAC
Que se passe-t-il à Aurillac, deuxième début décembre, et puis cinq défaites d'affilée, dont deux à domicile, ça fait désordre ?
Malheureusement, on a une saison qui commence à ressembler de plus en plus à celle de l'année dernière où on avait fait un bon départ et on a commencé à s'étouffer un petit peu à cette période-là de la saison. À quoi s'est dû ? C'est difficile à expliquer, comme il est difficile d'expliquer pourquoi ça marchait bien en début d'année. Cinq matches de suite sans victoire, on n'est pas très en confiance. Comme je suis blessé depuis début décembre, je ne suis pas très bien placé pour en parler, mais j'ai très souvent mes copains au téléphone, ou que je vais voir à l'entraînement, mais c'est vrai que quand on n'est pas sur le terrain ou dans les vestiaires, mais en parlant un petit peu avec eux, je pense qu'il se passe un problème sur le terrain au niveau de la cohésion, ce qui était notre force jusqu'à maintenant. Ça peut aussi être explicable du fait que l'on a beaucoup de blessés. Si on prend la feuille de match de ce week-end contre Tarbes et que nous la comparons à celle de début de saison, où l'on avait un effectif complet, on s'aperçoit qu'il y a six ou sept joueurs cadres qui n'y figurent pas. C'est peut-être aussi un manque d'automatismes et éventuellement aussi un manque de communication, les joueurs blessés sont des joueurs qui sont intimement liés au club, ou qui ont pu s'intégrer facilement parce qu'ils parlent français, c'est un peu tout ça qui fait que ça marche moyen actuellement. En ce qui concerne le match de ce week-end contre Tarbes, le score de 37 - 17 est large, je ne retire rien à la victoire des Tarbais, ce qui est regrettable, c'est qu'on ne fait pas un mauvais début de match dans le sens où on a plusieurs occasions pour revenir à 03 - 03, 06 - 03, voir même 09– 03 , mais la défaillance du buteur fait que l'on saute vite à 00 - 13. Si l'on avait bien enquillé les pénalités, au bout de 20 minutes on pouvait largement dominer le débat.
Nous nous sommes réunis la semaine dernière autour d'un repas pour parler de nos problèmes. Il en est ressorti que personne n'avait eu de coup de blues, de défaillance, de coup de pompe, c'est simplement une histoire de série. Avant ce match contre Tarbes, pour moi il n'y avait pas le feu, puisqu'on avait un match de retard contre Pau à la maison, en battant Tarbes, on restait dans le coup, c'est dommage car ce match nous met vraiment en dedans.
À mi-parcours, quel est ton favori pour la montée directe, et les trois autres pour les Play off sachant qu'Aurillac sera le quatrième ?
Aujourd'hui, comptablement parlant, pour la montée directe c'est le Métro qui est le mieux placé. On va les rencontrer après notre déplacement à Bordeaux, et ils vont nous prendre dans une période où on ne sera pas forcément très bien. Ensuite pour les qualifiables, pour moi il y a une équipe qui revient très très bien, c'est Agen. À moins d'une surprise, je pense qu'ils seront dedans, il n'y a pas de problème pour eux. Il y aura aussi
Au match aller vous nous avez donné une belle leçon de rugby, comment allez-vous aborder le match, plutôt confiants, ou très inquiets à cause de votre mauvaise passe ?
Bon, je suis à l'extérieur de l'équipe pour le moment, mais j'aurai le même ressenti en étant dedans, on a besoin de confiance, donc il va falloir se centrer sur des choses simples, en ce moment malheureusement on n'est pas capable de faire ce qui est notre force, de produire du jeu. On balbutie un peu notre rugby. Il va falloir redevenir conquérant devant, ce qui ne va pas être facile, car on sait que Bordeaux est un gros pack de
Merci Mathieu, bon match.