LETTRE DE MICHEL YACHVILI A SON FILS GREGOIRE

Mon Grand, 


J'avais 31 ans à ta naissance, et j'allais arrêter ma carrière rugbystique quatre ans plus tard. Tu es mon premier fils, et bien sûr je souhaitais avoir un fils ou des fils qui comme moi auraient le virus du rugby.

Tu as été le premier de la lignée en fréquentant les pré-poussins de l'école de rugby de Brive dans ta huitième année. C'était déjà une grande joie pour moi de t'avoir, et aussi une grande fierté de t'emmener aux entraînements, de suivre tes progrès, à l'entraînement comme en compétition ensuite. J'étais fier de toi et très heureux que tu prennes du plaisir dans ce sport porteur de grandes valeurs humaines, entraide, partage, solidarité, quelle joie que tu sois heureux à cette école de la vie, je savais que cette éducation là te servirait dans ta vie future.

Je ne savais pas encore que tu ferais une carrière de rugbyman. Très vite tu es aussi devenu un exemple pour tes frères Dimitri et Charles Édouard. Mais souviens-toi, tu n'as pas fait que du rugby, tu as aussi goûté à des sports d'adresse comme le tennis, ou de foot aussi pour les pieds.  

Quand nous sommes partis de Brive à Nice, tu as fait une année de foot là bas, mais très vite nous avons vu que ton plaisir était le rugby ; il fallait faire un choix que tu as fait facilement. Et là, tu as beaucoup progressé, aussi bien sur le plan sportif que scolaire où tu as très bien réussi, et quand professionnellement je suis revenu à Brive, tu nous as demandé de rester en sport-études à Nice avec ton copain Vincent.

Et puis tout est allé très vite, trop vite. La Teste de Buch, puis le Racing-Métro à Paris, et tu es sélectionné dans l'équipe nationale de Géorgie pour faire le tournoi des six nations de la catégorie B. C'était pour nous un grand moment d'émotion de te voir défendre les couleurs du pays de ton grand-père, tu étais un modèle pour ton frère cadet Dimitri, qui avec trois ans de retard suivait le même chemin que toi, chemin qui nous a emmené toute la famille en Australie pour la coupe du monde 2003, toi avec l'équipe de Géorgie, et Dimitri avec l'équipe de France, quel bonheur pour nous parents. Voir nos fils jouer la coupe du monde, quelle fierté ! Quel bonheur !

Autre moment de grand bonheur, Stéphanie, qui a su accepter les contraintes liées au sport de haut niveau, et ce n'est pas tous les jours facile, et qui t'a donné deux garçons adorables, nos petits-enfants Raphaël et Baptiste. Nous sommes ta maman et moi des parents, des grands-parents comblés dans tous les secteurs.

Un chapitre rugby de ta vie se ferme (au moment où celui de Charles-Edouard s'ouvre), un nouveau s'ouvre pour toi, et je sais que tu le réussiras, tu es un passionné et tu ne lâches rien avant d'avoir réussi.

Nous te souhaitons beaucoup de réussite et de bonheur dans ta nouvelle vie. Merci Mon Grand, nous sommes fiers de toi et t'embrassons bien affectueusement.

 

VAVA et NANE qui se joint à moi .



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