ITW DE RAFAEL CARBALLO

 Bien sûr on ne peut pas comparer Bordeaux à Buenos Aires même si les deux villes sont des ports ouverts vers le monde, la capitale de ton pays est immense, Bordeaux a aussi quelques attraits. Rafaël, comment se passe ta vie à Bordeaux, as-tu eu le temps de découvrir la ville et la région ?

 
On ne peut pas comparer les deux villes effectivement, elles ne sont pas à la même échelle.
Bordeaux est une belle ville, très intéressante aussi sur le plan culturel, même si je dispose de peu de temps pour en profiter pleinement. Ma femme et moi sommes bien ici et heureux d’y vivre.
 
Tu connais bien le Rugby français pour avoir porté les couleurs de Toulon et de Castres, le Top 14, la Pro D2 n’ont pas de secret pour toi. Rafaël, comment selon toi se porte le Rugby de notre pays ?
 
Le Rugby Argentin est surtout connu pour les valeurs de combat que l’on retrouve ici, les français ont toujours entretenu une culture de jeu d’avants forte, tournant autour de la conquête et des valeurs de la mêlée où s’exprime la force et le courage des hommes.
C’est pareil chez nous mais ici le jeu de ligne, complet faisant participer tout le groupe est très présent, c’est l’objectif d’atteindre un jeu « léché », on le retrouve même dans les petits clubs et ça c’est très Français et moi c’est pour vivre ça que je suis venu chez vous.
 
Dimanche dernier à Oyonnax en première mi-temps l’Union a frôlé l’exploit en virant en tête au score au moment des citrons. Rafaël, selon toi que nous a-t-il manqué pour gagner ce match ?
 
D’abord sans vouloir trouver d’excuse les conditions de jeu étaient très difficiles, du vent une pluie très forte sont certainement à l’origine de notre insuccès sur le jeu aux pieds rencontré en première mi-temps où nous avons dominé et aurions pu prendre le large. Après nous voulons bien faire, nous n’avons plus la main sur le match, à deux reprises nous attaquons de notre camp et nous faisons prendre, Oyonnax marque les points décisifs et il n’y a plus de match. Une dernière occasion aurait pu payer et nous permettre de prendre la bonification des perdants, mais ça n’a pas abouti.
 
Samedi nous recevons Lannemezan, équipe valeureuse mais aux ambitions très limitées, ils sont dernier du championnat et peuvent être relégués en fin de saison. Il ne reste plus que deux matches à domicile pour faire vibrer nos supporters autour d’un match de qualité où d’ailleurs les ¾ dont tu fais partie pourraient nous régaler. Rafaël comment selon toi pouvons nous aborder ce match pour y prendre tous du plaisir ?
 
Sûr que Lannemezan n’aura pas grand-chose à perdre et peut nous poser problème comme il a su en poser aux Palois lors de leur dernier match. Nous il reste encore un embryon de chance de nous qualifier même s’il faudrait faire un carton plein jusqu’au bout et des circonstances qui nous soient favorables dans les résultats de nos rivaux. C’est vrai, nous faire plaisir et surtout faire plaisir à nos supporters serait déjà un bel objectif. Pour cela à nous d’imposer notre jeu, d’être ambitieux, nous en avons les moyens et ce serait bien de le faire à cette occasion.
 
Merci Rafaël et bon match samedi avec tes coéquipiers.
 
Léopold

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