CE WEEKEND VU PAR LEOPOLD

 


Voila venu le temps des fleurs, non pas celui chanté par la divine Dalida, non celui des petits matins brumeux, où on va visiter et honorer ses disparus, le temps du Chrysanthème roi de l’Automne est arrivé.
 
Tout cela n’a pas empêché plus de 35000 spectateurs d’être présents aux bords des arènes pour encourager leurs couleurs, seul le stade de Lyon avec quelques 2250 présents fait figure de parent pauvre, comme quoi il ne suffit pas d’être bon pour être aimé, la ferveur qui transporte est essentielle !
Pas de victoire à l’extérieur, les visiteurs n’ont pas su voyager.
Le regroupement en tête se confirme :
·         Trois clubs se tiennent dans un mouchoir, un point, ce qui rend très précieuses les bonifications éventuelles. Les Bonus voilà bien une récompense, curieusement un match Lou contre Colomiers a vu les deux belligérants comblés, un BO pour les Lyonnais et un BD pour la Colombe.
·         Derrière de Pau 4ième à Carcassonne 8ième c’est la lutte au couteau, 2 points d’écart.
·         Oyo qu’on n’attendait pas aussi loin de la tête est tombé aux bords du Tarn.
·         De la 10ième Narbonne à la 15ième Aix, 5 points et aussi des anciens seigneurs des championnats, mazette, Dax, Mont de Marsan, Auch, Narbonne, Colomiers, Quel panel !!!
·         Saint Etienne continue son calvaire, abandonné à son sort le jour de tous les Saints, à qui se fier ?
 
Pas très riche pour le jeu à la main ce week-end !
De l’humidité, du froid et même de la bourrasque à Tarbes où on a du rentrer aux vestiaires pour se protéger.
Evénements de la journée :
 
  • 284 points d’enregistrés, dont 85 consécutifs à seulement 17 essais et 11 transformations.
  • 53 pénalités et 6 drops, les canonniers se sont régalés et Hough pour Pau et Ruiz pour Narbonne avec 20 points chacun aux premières loges.
  • 7 jaunes.
  • 2 Bonus offensifs et 3 Bonus défensifs, peu, très peu 4 matchs n’ont pas été bonifiés et Aurillac contre Auch s’est résumé à un conflit de buteurs.
 
Albi recevait Oyonnax au Stadium devant 5500 passionnés.
Albi après deux défaites en déplacement se devait de réagir et la venue d’Oyonnax également en panne de performance en ce début de saison pouvait ressembler à un piège.
Broncan le sorcier Gersois contre Urios ancien barde du Sidobre, voila aussi un beau duel en perspective, stratégie, camouflage, contournement, langue de bois, non !!!
Combat, combat et re-combat.
A ce jeu Albi est passé maître et il aurait fallu un Oyonnax très grand format pour résister, espérer et vaincre, ce ne fut pas le cas. La mêlée jaune et noir poussait dans le bon sens avec vigueur emportant avec elle tout, guerriers les gars, 13 à 03 aux citrons, l’empreinte Tarnaise sur le match, et pas cher encore.
Au retour, on continue, on broie du visiteur, on lui met la pression au zénith, d’où un échange de poires, fruits de saison, auquel là aussi le visiteur se montre emprunté.
Après les poings on fait dans la dentelle, Sola d’un service au cordeau sert au pied Vainqueur qui va à dame, comment ne pas gagner avec un tel patronyme ?
La messe est dite, Albi reprend ses couleurs et Oyonnax ne ramène rien du Tarn, seulement 11 points d’écart dans sa musette.
Albi bât Oyonnax par 21 à 10.
 
Le LOU recevait Colomiers presqu’à huis clos, 2250 spectateurs en regard d’une des plus grandes régions de l’Hexagone, quel avenir pour le Rugby au bord du Rhône ?
Même Rome du temps de César n’a pas fait mieux dans le divertissement le Lion contre la Colombe. Une bouchée, une belle bouchée pour le repas du jour du fauve, 3 essais et Loursac qui met les points, pourtant avec 15 à 12 à la mi-temps le volatile a fait de la résistance, Lafforgue enquille les pénalités venant sanctionner un manque de discipline des Rhodaniens.
Lyon bât par 25 à 18 Colomiers, bonus pour les deux, offensif pour Lyon fruit de 3 essais et défensif pour les Haut Garonnais en salaire de leur résistance.
 
Allons à Aurillac, Jean Alric hôte des lieux accueillait Auch, beau monde pour ces agapes, 6000 auvergnats, on aime le ballon ovale aux pieds des Volcan.
Aurillac c’est la surprise de ce début de saison, surprise pour les non initiés bien sûr, comment avec un recrutement homéopathique et judicieux, un pack de mammouths, un Petitjean au pied affuté et le fils à Henry le Gersois pour guide ne pas occuper les avants postes. Et puis il y a le 16ième homme, celui qui ne figure pas sur la feuille de match et qui pèse, taille poids lourd sur le plateau, ça soutient et ça précède, c’est enthousiaste, c’est beau !!!
Le Gers en touriste, non, même avec des moyens limités, pas très bien Auch, malchanceux décimé par les blessures. En Gascogne moins on n’est nombreux et plus on ri, on répond par la vaillance et l’ardeur au mauvais sort, ce n’est pas de la dérision, ça y ressemble, Fourroux apprécierait.
Pour cela on se met en cercle au centre du terrain avant le coup d’envoi, histoire de resserrer les coudes, un haka Gascon. 09 à 03 à la mi-temps, 15 à 06 à la corne, dommage pour le bonus défensif mais les Gersois ont fait le métier encore une fois.
Pas le plus petit essai pour récompenser les belligérants, un match d’homme, du respect et aucun jaune, c’est propre et le Rugby c’est aussi ça. Et Aurillac continuera à surprendre.
 
A Tréluts en pays de Bigorre devant peu de monde Aix venait essayer de prendre des points.
Pas un temps à mettre un Ours dehors, mais celui du Stado est bien vivant lui, il a encore des griffes, la pate leste et ce n’est pas les fifres et tambourins de la belle Provence qui vont le faire danser.
Peut être avec des douceurs, des friandises, mais ce n’est pas le genre des gars de Laïrle et Doucet qui font dans la rudesse. Terreblanche veille au grain et son pied ne dévie pas devant d’entreprenants visiteurs. Sous le déluge Tarbes essaye, Aix défend et montre son savoir faire, 12 à 06 à la mi-temps, on doute dans les tribunes.
La mêlée, la bonne vieille mêlée, outil favori de l’Ours qui domine, se rassure et procure les munitions que les gros conservent, monnayent au mieux et envoient leur pilier de service Hurou à l’essai libérateur. Tarbes ne tremblera plus jusqu’à la corne et Aix ne prend rien, 20 à 09 à la sortie, lourd.
Si l’Ours vient lui aussi à jouer à la Tortue va falloir faire gaffe, ils seront pour moi présents lors du bouquet final.
Pensée pour le fils emblématique de la maison qui vient de nous quitter, Pipiou Dupuy, roc indestructible, ailier au profil de taureau dont les exploits ont bercé mon enfance, veille depuis là haut sur ton vieux Stado l’Ami !!!
 
Une affiche de grande caste pour annoncer la venue de Grenoble au stade de l’amitié face à des Audois qui veulent retrouver les lustres du passé.
L’amitié n’est pas la valeur première de ce genre de match, par le passé les deux clubs ont donné l’exemple de gros combats, virils mais corrects, à la limite bien sûr, de la sueur sans les larmes car ce n’est pas le style des deux maisons. Baux capitaine Audois dit "on s’est chié l’entame" quand ça part mal pour le Rugby l’entame c’est comme pour le jambon, on n’est plus sûr de se régaler. Un essai de part et d’autre et pour Narbonne un Ruiz des grands jours, sauveur de l’Aude encore une fois, 20 points sur 25 pas mal non ?
Ce fut dur mais c’est fait, long à se dessiner 19 à 13 à la mi-temps et puis de la constance dans le final où on garde la main, 25 à 19 à la fin, Narbonne respire et Grenoble n’est pas venu pour rien, un point de bonus c’est bon à prendre au moment du décompte final.
 
Les échassiers Landais de Mont de Marsan aux pieds de la cité pour affronter les Canaris à Domec devant 3000 fidèles.
Pas au mieux les Landais en ce début de saison, pour les Audois ça baigne, 4 succès sur 8 matchs une victoire à Auch pour des "bleus bites" avec 19 points à la 8ième place, rien à redire.
Rosalen plante, Vigneau Tuquet lui répond, Carcassonne pousse et Mont de Marsan résiste, 09 à 09 à la mi-temps, pas payé pour une débauche d’énergie où Carcassonne s’épuise.
Labit perçoit la fatigue de ses hommes, il gère et fait rentrer du sang neuf, et là le XV audois reprend la marche avant avec ses gros qui dominent de la tête et de la cuisse. Une première action conduisant à l’essai n’est pas validée. Têtus les locaux insistent, s’en suit une série de pick and go, pénal touche, groupé pénétrant façon panzer écroulé, rebelote et l’arbitre part sous les perches pour l’essai de pénalité à la 69’. Point de rupture des Montois oui bien sûr mais Prosper râle "on les bouffe en mêlée, ils poussent en travers, leur pilier gauche s’appui avec sa main au sol et là sur une seule mêlée on prend un essai de pénalité". On en reste là.
Carcassonne bât Mont de Marsan par 16 à 12, les montois sont bonifiés pour leur bonne défense.
 
Les autres Landais de la division Dax accueillaient Saint Etienne.
Pas fort le moral des deux cotés, le Saint pas loin des Enfers et Dax en manque de vigueur en ce début de saison, l’animal manque un peu de caste, quelques coups de pique vont-ils le réveiller ?
22 à 0 à la mi-temps, 5 essais à la sortie pour un score final de 37 à 11, on peut effectivement parler de réveil. Bien sûr les gars du Forez ne sont pas des foudres mais ils jouent et sont courageux, Péclier n’était pas ce jour là à la hauteur d’Apanui, manque d’occasion sans doute !!!
Les Landais vont-ils revenir au niveau attendu, suite du feuilleton dimanche prochain 15h à Moga face à l’Union où Fredo Garcia aimera certainement faire un coup.
Méfiance donc.
 
L’Union sur sa lancée vient au Hameau pour visiter des Palois efficaces et  pas mal en ce début de saison mais inquiets par le dernier parcours de l’ogre du moment. A l’Union on tourne, pas comme sur les plateaux de cinéma, non, pour faire jouer tout le groupe et maintenir l’effectif en haleine.
Cette fois on a le renfort d’un car de supporters, 54 vigoureux, prêts à s’enflammer et à communier avec l’équipe, un 16ième homme ça compte.
Bon, faudra améliorer la copie, une bonne entame, où l’Union déploie son jeu avec maitrise pendant 10’, inefficace toutefois. Pau prend confiance, met en place une défense haute et agressive, tape des quilles par Hough et à la réception on manque de soutient côté  Bordelais. Bien sûr la mêlée de Pau tangue sous l’impact et les coups de boutoir de tortues bien conduites, la touche Blanche est reine, à la mi-temps rien n’est fait 09 à 06 pour Pau. Au retour Pau insiste, l’Union bien organisée est sur le reculoir, tient bien attendant son heure. A la 48’ sur une action partie de loin, Drouard s’arrache d’un regroupement à ses 40m, perce sur 15m, trouve en relais 3 collègues, la balle virevolte et parvient à Descons qui marque. Voilà le tournant.
L’Union fait rentrer du sang neuf, à son tour met la pression, Fraser revient au score, on tente tout pour un essai auquel on croit, mais maladresse, précipitation, rien n’y fait. 22 à 15 à la 77’ où l’Union tient le bonus défensif, patatras attaque manquée, dernière chandelle maison, mauvaise réception, reprise hors jeu, pénalité des 30m et l’inévitable Hough nous prive de tout.
Le public du Hameau est heureux, comblé de retrouver son équipe lors de sa meilleure prestation à ce jour de la saison.
Peu importe l’indigestion de chandelles, bougies venant éclairer un faible volume de jeu, qui une fois de plus sera efficace, avec la vaillance et l’intelligence, voilà bien ce soir les qualités du vainqueur, l’efficacité. Redoutable la Section.
Pour l’UBB, déçu en cette fin de 9ième journée il reste 21 matchs, la route est longue et la défaite de ce soir au-delà de la simple déception aura pour effet je l’espère d’enrichir l’expérience de ce groupe qui n’a jamais abdiqué, mais a manqué d’un peu de réussite, d’énergie au bon moment pour arracher une victoire qui l’aurait mise sur orbite.
On est de la revoyure, pas plus tard que Dimanche 15h à Moga où Dax va nous visiter.
Sûr que cette semaine le métier sera encore sur l’ouvrage par Delpoux et ses aides pour servir à nos invités une réception susceptible d’enflammer Moga.
Restons serein, concentrés et ardents à la tâche, le bonheur est à ce prix.
 
Allez Union.
 
 
 
 
 
Léopold