CE WEEKEND VU PAR LEOPOLD
ANALYSE DE LA 27ième JOURNEE DE CHAMPIONNAT PRO D2
Après les grandes chaleurs de la semaine dernière la météo affichait une température très clémente pour la pratique de notre jeu, les porteurs d’eau et les organismes ont pu ainsi être préservés pour les joutes futures qui ne manqueront pas de chaleur.
Le Leader a assuré à Tarbes, pas génial mais 4 points, Grenoble fait le spectacle chez le Saint et picore un point de bonus offensif. Albi à Aurillac fait le minimum syndical et partage les points. L’UBB perd à Mont de Marsan abandonnant la 4ième place et un bonus défensif mérité. Pau a étrillé Dax et revient à 5 longueurs et Auch n’a pu s’imposer à Narbonne qui avait trop besoin de points. Carcassonne après sa déconvenue de Moga a dominé une difficile équipe d’Aix. Oyonnax a loupé le coche à Colomiers qui revient sur Dax. Le derby Landais et la visite de la Colombe à Tarbes risquent d’être déterminants même si des rumeurs de désordres financiers venus de la capitale de l’Aude pourraient simplifier le choix. Saint Etienne bien sûr continu son calvaire, normal c’est bientôt la semaine sainte, voilà une marque de piétée dont les gars du Forez auraient pu s’épargner.
Avec 26200 fidèles présents dans les stades dont la moitié chez les Montois et à Pau, les grandes messes attendues n’ont pas fait recette. Les plus de 85000 fervents dans les arènes de Barcelone et San Sébastien laissent rêveur, c’est bien, les limonadiers Ibères ont du se frotter les mains.
321 points inscrits, 130 à la « mimine » et 191 aux pieds.
· 26 essais dont 21 transformés.
· 45 pénalités et 3 drops.
· 58 cartons jaunes, et 2 rouges dont 2 jaune et tous les rouges à Narbonne où on s’est bien « amusé ».
· 2 bonus offensifs Pau et Grenoble et 3 bonus défensifs Auch, Oyonnax et Tarbes.
Le LOU visitait la Bigorre, le déplacement dans l’antre de Tréluts n’est pas habituellement de tout repos. Les Tarbais ont chuté à domicile, perdant ainsi toute chance d’espérer de figurer dans la tête de course. Pas très enthousiasmant le jeu proposé par le leader, 4 pénalités et un drop ont suffi à la gagne face à un quinze Tarbais très amoindrie. L’Ours est fier il a tenté, proposé du jeu, mais défense et mêlée ont été les deux mamelles du jeu Rhodanien, qui avec la plus mauvaise prestation jamais réalisée par eux à Tarbes ont emporté cette fois une première victoire historique dont les locaux se seraient bien passés. Bon ou mauvais le leader gagne, ce doit être ça la « classe » ?
Lyon bât Tarbes par 15 à 08 et laisse à l’Ours pour maigre pâture le bonus défensif.
Grenoble dans le Forez, juste le Rhône à traverser pour un match de gala dont le Saint a encore fait les frais. Gros cachet 45 à 15 à la sortie, 8 essais au total devant 1200 « vernis », quasiment un huis clos, dommage ce genre de spectacle est rare de nos jours. Un bon entrainement où les acteurs ont pris plaisir, le passage à la mi-temps à 21 à 07 laissait augurer un gros score. Pourtant le Saint comme à son habitude, a essayé de tirer son épingle du jeu mais la couronne d’épines et la lourde croix à porter ne lui ont pas laissé d’autre issue.
Grenoble est bien et même très bien, dommage qu’ils soient partis si tard dans la course car avec cette équipe nous tenions là le leader charismatique dont nous avions besoin pour redorer l’image de notre championnat. Du panache, nous demandons du panache pour remplir les stades. L’adversaire futur des Grenoblois lors des phases finales est prévenu, rien ne sera facile avec les gars de Landreau.
Grenoble 42, Saint Etienne 15.
Broncan contre Broncan, voila qui aurait pu faire le titre d’un polar, mais ce n’est pas du cinéma, un véritable dilemme, le père va-t-il arriver enfin à tuer le fils ?
Freud aurait aimé.
Jean Alric donc stade d’Aurillac recevait Albi.
Albi 3ième ne voulant pas être largué et permettre ainsi à ses poursuivants de revenir, Aurillac n’étant pas encore totalement écarté des phases finales.
Pour les locaux il aurait fallu fournir une grosse prestation pour déstabiliser un vieux routier de notre championnat, plus de puissance pour s’imposer devant et disposer des ballons nécessaires au jeu. Joueurs mais maladroits, au jeu trop stéréotypé pour surprendre l’Albigeois, qui laisse le rival s’enferrer, pose la main sur le jeu, contrôle, 03 à 03 à la mi-temps, tout est possible.
Au retour des citrons même scénarios, bonne conquête pick and go, chandelles et attente de la faute, Albi sait être patient et peut jouer des siècles de cette façon.
Score nul 06 à 06, spectacle très étriqué, pas la fête sur le pré, dans la tribune on est connaisseur et on sent une légitime frustration pour être passé à coté de quelque bel exploit qui semblait pourtant à portée de bras Auvergnats.
C’est souvent comme ça avec les Tarnais, ça ne casse pas, ça passe.
Henry rigole du bon coup joué au fiston.
Affluence au Hameau à Pau pour recevoir Dax, belle affiche, grand classique, intéressante même si cette saison les deux groupes n’ont pas les mêmes destins. Les deux clans ne peuvent rien lâcher, on y croit chez les Béarnais et on espère chez les Landais. Toutefois en préalable à la guerre on a fait la paix autour d’une bonne table, anciennes gloires des deux clubs mélangées, le Rugby c’est aussi ça. Bien sûr la vérité du pré reste la même aujourd’hui comme hier, comment l’emporter sans ballons, l’affrontement des packs tourne court rapidement, trop forts, trop appliqués les locaux, derrière bien lancés par une bonne charnière qui joue juste, les cavaliers se la donnent à fond. 5 essais, Dax conclura à deux reprises en deuxième mi-temps. Irrésistibles ce jour les Palois qui l’emportent par 40 à 20 avec beau bonus offensif à la clé, servira, servira pas peu importe, les supporters et les joueurs sont heureux et c’est bien.
Beau gage pour l’avenir.
Dax contre le voisin Montois ne pourra pas se louper au risque de disparaître du paysage professionnel.
Carcassonne à Domec recevait Aix, pas facile les Provençaux, parfois « chiants » même ces derniers temps, des gros on pu s’en rendre compte, un coup à perdre son Rugby et un Lescalmels agissant en bourreau des hautes œuvres, de quoi vous glacer. Dès le coup d’envoi les Audois mettent la pression et exécutent les visiteurs pris à la gorge par une telle belle fougue. 19 à 0 aux citrons des points encaissés, absents dans le combat, vraiment pas l’habitude et après un gros sermon de Laïrle ça va mieux. Labarthe ailier visiteur se faufile, Le Bourhis lui répond suite à une belle percée de Baradat, décidément très en jambes les « vieux » se portent bien, peut être un effet du « cassoulet paradoxe ». Labarthe têtu récidive. A la sortie un match plaisant, des Audois qui l’emportent par 26 à 12, pour un dernier match à domicile. Le reste sera certainement beaucoup plus compliqué, mais le canari a de la ressource.
Narbonne au parc des sports et de l’amitiè recevait Auch, belle affiche à tradition rugueuse.
Où était l’amitié ?
La rugosité était de sortie, jaunes, rouges toute la gamme chromatique y est passée.
Narbonne au bord du gouffre, Auch au bord d’une demie, voila de quoi motiver les plus tièdes.
Les Audois en parvenant à battre dans le combat les Gersois ont haussé la barre très haut.
Il faut effectivement le faire, la citadelle Gasconne ne rend pas les armes aussi facilement. Ce ne fut pas toutefois facile et les buteurs eurent la part belle des deux cotés car les fautes tombaient comme à Gravelotte, derniers mots pour les Audois 34 à 28 à la corne, bonus pour les Gersois.
Stade debout et heureux on a retrouvé la méthode il n'y a plus qu’à l’appliquer.
Voila donc présentées les qualités de deux des trois derniers belligérants de notre fin de phase retours.
Ca s’annonce compliqué, il faudra jouer jusqu’au bout, la demi il va falloir se la gagner, nous voila prévenus.
Oyonnax en panne de ses lustres passés visitait la Haute Garonne, Colomiers lui en manque crucial de points devait impérativement l’emporter pour garder une chance d’éviter de servir de disciple du Saint dans sa descente aux enfers. Depuis quelques semaines après la démission des entraineurs, les joueurs ont pris le taureau par les cornes et surtout leur responsabilité. Autogestion le gros mot est lancé. Prise de pouvoir, un remake du cuirassé Potemkine. Bien sûr tout cela nécessite pour aboutir de mobiliser les énergies, les fédérer autour du seul intérêt du club.
Parfois cela marche et ce dernier week-end, c’est bien grâce à une forte mobilisation qu’Oyonnax a baissé pavillon. Et pourtant c’était une bonne équipe du Haut Bugey qu’Urios emmenait dans ses soutes, des jeunes prometteurs aussi, il ne reste que le ventre mou pour trophée, pourquoi ne pas mettre sur orbite quelques jeunes ?
Départ en trombe des locaux, qui font donner leur gros pack qui monopolise la « gonfle » procurant là les munitions pour marquer un premier bel essai dès la 14’, jeu permettant de virer en tête aux citrons sur le score net de 10 à 03. La reprise est du même calibre, à la 51’ Hernandez récidive. IL faudra attendre la 57’ pour que par Hansell-Pune les visiteurs viole le nid de l’oiseau. Par la suite rien ni fera, La Colombe garde ses distances, défend becs et serres ses acquis et l’emporte sur le score de 20 à 13, les visiteurs repartent avec un bonus défensif mérité.
Combat des « Prétendants », Mont de Marsan recevait l’UBB. Une victoire Landaise leur permettrait de combler leur retard, la gagne pour l’UBB signifiait une option majeure pour les demis. Les Montois sont au complet, récupérant leurs atouts majeurs à cette occasion.
L’Union fait tourner en prévision des joutes à venir. En première mi-temps, sur le pré le jeu se pose, prend un minimum de risque, les avants se chauffent, les demis montent des chandelles, l’Union domine en touche, fléchi légèrement en mêlée mais défend bien avec un groupe bien place. Toutefois des maladresses, quelques mauvais choix et un jeu aux pieds défaillant ne permettent pas de faire baisser la pression. L’Union fait des fautes, est largement pénalisée mais grâce à la faillite du buteur Montois vire à 09 à 03 au repos. A la reprise le jeu se libère un peu et prend enfin une ampleur digne des participants. A la 50’ Cabannes réceptionne un rebond favorable le long de la touche, consécutif à une merveille de passe au pied de Vigneau-Tuquet. Mont de Marsan prend le large. Delpoux rentre du sang neuf, transfusion vitale dont l’effet immédiat se fait sentir. L’Union accélère son jeu, devient adroite, occupe le camp des Landais, développe les temps de jeu et marque par Ferréres sous les poteaux à la 56’, bel essai que Fraser fraichement rentré transforme. L’espoir revient dans le camp Bordelais qui poursuit son effort, acculant les Montois sur leur ligne d’en-but que franchi Florea, essai refusé par le referee. Ce refus marque un point d’arrêt à la réaction Girondine. Mont de Marsan qui a frôlé la catastrophe, accorde son jeu aux circonstances, vient et occupe le camp des visiteurs, multiplie les pick and go, et aussi selon nous use d’expédiant en toute impunité. A la corne l’Union tient le bonus défensif, 2’ plus tard suite à deux mêlées successives où l’homme en jaune se laisse abuser par un demi roublard, Duvallet passe du bord de touche une pénalité qui ruine notre légitime ambition de prendre un bonus mérité.
On ne va pas refaire ce match dans lequel nous avons fait de bonnes choses, y laissant généreusement beaucoup d’énergie pour un résultat très décevant. Maladresses, fautes, jeu aux pieds défaillant sont déjà suffisamment de raisons pour expliquer notre déconvenue face à un adversaire talentueux et expérimenté bien secondé par un arbitrage « tatillon ». Comment comprendre et croire que nous soyons seuls à fauter ?
A oublier donc.
Tournons nos esprits vers Moga où samedi à 18h30 nous recevrons Narbonne, un quinze Audois qui peut être dangereux et qu’il faudra traiter avec vigueur en conséquence.
La place en demi passe par la gagne, et nous souhaitons tous, joueurs, dirigeants, supporters y participer.
Plus tard se profile Tarbes chez nous puis nous irons à Auch pour le final où les Burdigalais supporters de l’Union organisent à cette occasion un déplacement.
Merci à tous de venir nombreux soutenir nos gars pour cet avant dernier match de la saison à Moga, pour un coup de pouce à un destin que nous attendons tous.
Allez Union.
