CE WEEKEND VU PAR LEOPOLD
ANALYSE DE LA 28ième JOURNEE DE CHAMPIONNAT PRO D2
Nous voila a fêter les Rameaux, toutefois pas encore de lauriers sportifs en vue. Lyon qui s’est fait « croquer » par Oyonnax sur son terrain voit Grenoble revenir à 3 points.
Pour Grenoble contre Aurillac aux pieds des Alpes ça a failli être le même scénario, mais c’est passé. Dur, dur, d’être leader !!!
Albi a fauté sur son terrain contre les Gersois, ils seront des adversaires difficiles à prendre chez eux pour notre dernière journée des matchs retour. Pour définir les autres primés, il faudra attendre après la cueillette des œufs, le retour des cloches où il restera encore deux journées de championnat. Elles fixeront définitivement le classement, les élus et les lieux des phases finales, les maudis pour la descente aux enfers.
UBB n’a pas fait de détail face à Narbonne, pourtant les Audois ont bien résisté en deuxième partie de rencontre. Mont de Marsan en l’emportant à Dax prend elle aussi une belle option pour les demis, les Dacquois sont mal, très mal. En queue de classement seul Saint Etienne est définitivement fixé sur son sort, pour l’accompagner la lutte est âpre, Dax après sa défaite dans le derby Landais aux bords de l’Adour est rejoint par Colomiers qui a réalisé le petit exploit de partager les points à Trêluts dans l’antre de l’Ours Tarbais. Narbonne malgré une correction à Moga chez l’UBB semble tirée d’affaire.
Pour les autres, rien à espérer ou à redouter, on essaye de prendre du plaisir et aussi quelques scalps chez les gros, histoire de montrer qu’on existe.
Carcassonne et Aix et aussi les gars du haut Bugey s’amusent, disposant du Saint qui n’aura pas encore gagné un seul match sur ses terres, les Santons brouillant les cartes, ruinant les dernières ambitions Paloises par une énorme réaction en deuxième mi-temps. Pour Oyonnax c’est l’exploit, vaincre le fauve sur ses terres, voila qui sauve la saison en demi-teinte et laisse des regrets que le « Pèque » Bousquet enfant de Biterre expatrié loin de sa terre natale n’aura pas à assumer, auteur génial de tous les points, dans tous les registres. Bravo.
Qui a dit que le championnat était fini ?
Encore des surprises, des têtes royales qui tombent, qui doutent peut être au moment de franchir le dernier obstacle, il serait dommage de se faire doubler au moment de franchir la ligne d’arrivée.
Voila deux semaines de répit, pour préparer les corps et les esprits à l’emballage final.
Plus de 60000 spectateurs ont participé à la fête, 35000 à Gerland pour le grand show, voila démontré qu’il y a la place pour le Rugby au pays des gones.
307 points ont été inscrits aux tableaux de marque, 110 consécutifs au jeu à la main et 197 pour les pieds :
· 22 essais dont 19 bonifiés par leurs transformations.
· 49 pénalités et 4 drops, ces derniers ont été parfois déterminants.
· 9 cartons jaunes et 1 rouge, Narbonne poursuit sa cueillette.
· 1 bonus offensif l’UBB et 5 bonus défensifs pour Aurillac, Pau, Lyon, Albi, Tarbes.
Lyon recevait Oyonnax, après la récente venue de Grenoble à Gerland on allait pouvoir enfin parler de suprématie dans le comité. Belle fête prévue, car déjà d’aucun préparait le feu d’artifice pour fêter le leader. Pas gênant tout ça, ce genre de produit ça peut attendre encore quelques jours et au pire ça se revend. Pour Oyonnax, saison difficile, après des départs de joueurs importants, il faut rebâtir, cela prend du temps, tout ne va pas toujours très bien à ce jeu, mais faire et défaire n’est ce pas toujours travailler. Urios et son groupe aimeraient toutefois réaliser un gros match, histoire de ne pas se quitter comme ça avant les vacances, de récompenser les supporters, fidèles parmi les fidèles et aussi de défrayer la chronique, la « une » c’est bon pour l’égo et le mental et à ce jeu permet parfois de soulever les montagnes. Les deux équipes ont leurs arguments, solidité, conquête d’un coté, vivacité, intelligence de jeu, générosité, courage chez l’autre. Le match autour de ces qualités tint ses promesses et il fallut attendre la 80’ pour que Bousquet par un drop passé des 40m fasse lever les bras à tout le peuple du Haut Bugey. D’ailleurs nous aurions pu dire, victoire de Bousquet 19 contre Lou 18. Et pourtant ce n’est pas un géant le « Pèque », le talent n’est pas un problème d’âge ou de taille, pourvu que l’ont soit à la « maille », et il l’est.
Belle victoire sur le fil d’Oyonnax, qui remet tout en cause, même si Lyon prend un bonus défensif mérité.
Et si Grenoble était l’accédant direct au Top 14 ?
Grenoble justement recevait Aurillac, problème de Montagnes à déplacer, là aussi la simple lecture de l’affiche ne permet pas d’avoir de doute sur le résultat final. Grenoble belle mécanique depuis que Landreau a enfin trouvé la très bonne carburation, Aurillac dépité après son échec lors de la confrontation des Broncan, où l’ancien une fois n’est pas coutume a donné la leçon.
C’est d’un match sérieux qu’il est question, confrontation difficile entre deux groupes qui ne veulent rien lâcher. Habitué des grandes cavaleries, à quelques fantaisies de ses fils, Lesdiguiéres va être frustré, un essai de part et d’autre à se mettre dans l’œil. Le Gallois Thomas sera le sauveur de la patrie avec 2 pénalités, pour une petite victoire des locaux par 13 à 10 où ils puiseront l’espoir de passer devant les Lyonnais qui ne sont qu’à 3 points.
Petit écart au score, mais peut être que la saison s’est jouée là. Aurillac a bien fait le métier et prend un bonus défensif très mérité.
Albi recevait Auch pour une rencontre où l’occitan était au rendez vous. Le jeu lui aussi devait être présent, les deux équipes sont des grandes maisons de traditions où on trempe dans le Rugby depuis l’enfance. Les deux équipes sont encore en course pour la fin, Albi callée à la Troisième place, mais Auch pas si loin au classement, pourrait espérer. Les avants et les défenses s’en sont donnés à cœur joie, Jacques Fouroux aurait apprécié. C’est une fois de plus la réussite aux pieds de Manca, ce jour avec 7 pénalités qui va faire le score d'Albi. Plus complet dans leur exercice, les Gersois, seront récompensés et Monsieur Hadj Bachir doit avoir les oreilles qui lui sifflent, les acouphènes ne sont pas rares dans ce métier.
Cette courte mais importante défaite ne permet plus aux Tarnais de revenir sur les leaders, les premiers à 7 points minimum sont devenus intouchables, par contre un tsunami au pays de Cocagne arrangerait bien les intérêts de ses poursuivants, l’Union et les Montois à 5 points peuvent encore espérer doubler les Cathares, pour envisager une demie à domicile.
Pour Auch avec cette belle victoire acquise sur le score de 22 à 21, due à leur très grande vaillance, il n’est plus question de demi, mais de place d’honneur et l’honneur chez les Gascons c’est souvent suffisant pour se motiver. Gare, l’Union pour son dernier match de la saison au Mouliats, nous pourrions bien faire les frais d’un dernier sursaut de bravoure.
Le derby Landais tiendrait il toutes ses promesses ?
Les enjeux sont très différents, une victoire prendrait une importance capitale à ce stade de la compétition. Dax est très mal et l’avenir au bout de 80’ dira qu’il est encore plus mal aujourd’hui.
L’ambition satisfaite de son voisin Montois ne pourra rien à son désarroi, les jaune et noir doivent gagner pour rester dans la lutte qu’ils mènent avec l’UBB.
Le courage Dacquois face à cette belle armada ne pourra tout faire, mais ça aurait pu, meilleure réussite aux pieds, adresse sur la réception de la chandelle que Matanavou s’en emparant, tel un disciple de Campese, exécutant son pas de l’oie à l’entrée des 22m, dans un mini couloir va porter l’estocade. Ce geste vient en corolaire de toute une saison « merdique », ruiner à court terme l’ambition des Rouge et Blanc, comme un pied de nez, aux traditions et passé glorieux de ce grand club. Il est des moments difficiles et tous les acteurs de Boyau l’ont vécu à cette occasion.
Même concurrent nous nous associons à cette peine.
Mont de Marsan poursuit sa quête de point et terrasse les Dacquois par 19 à 12.
Les Dacquois prennent un bonus un précieux bonus défensif, fruit d’une dernière pénalité octroyée au titre d’une distribution de poires venant en bouquet final sur l’événement.
Voila un point qui vaudra peut être cher à la toute fin.
Espérons pour eux, que pour une fois bien mal acquis profite.
Pau lui aussi venait à Aix chercher une raison d’y croire.
Déplacement périlleux, car la distribution des friandises achevées en fin d’année, les Provençaux passés aux choses sérieuses, font tomber toutes les citadelles, mais le Béarnais est de tradition joueur et obstiné, la victoire et l’enjeu quelle dégage ne vaut elle pas de se forcer ?
Le vert galant aurait apprécié. Pour Pau tout commence bien, belle première mi-temps, on joue, on pousse à la faute, on marque des points. Laïrle aux citrons remet le train sur les rails et c’est un autre visage que les locaux vont afficher dès la sortie du vestiaire. Aidés par un Lescalmels toujours présent dans les grands rendez-vous, à deux reprises Aix va briser la défense des visiteurs qui voient par cette défaite par 26 à 19 s’envoler toute chance de prolonger le débat à la fin de la phase retour. Un point de bonus défensif pour viatique ne permettra pas d’alimenter les chants traditionnels lors du long trajet pour rejoindre le Béarn.
Mais c’est promis, Pau monte une machine de Guerre et sera présent aux premières loges, la saison prochaine.
Carcassonne dans le Forez, à Saint Etienne. Aurait pu être une affiche de la saison dernière de fédérale 1 ou chacun défrayaient la chronique du monde amateur. Mais aujourd’hui on est des « pros ».
Le Saint est à la rechercher d’un premier succès sur ses terres, les Canaris ont repris leur envol après s’être pausés, peut être essoufflés suite à un début de parcours tonitruant.
Les uns et les autres visent un record dans notre division, aux extrêmes, 17 points en 28 matchs pour l’un, la deuxième meilleure saison d’un promu pour l’autre. En effet ceux ci sont restés très longtemps à la 4ième place du classement, la palme revenant au SBUC qui en 2004/2005 lors de son accession en pro D2 avait fini la saison à la 6ième place du classement. Les Audois ne vont rien lâcher, le Saint en sera pour ses frais. 2 essais transformés et 3 pénalités seront suffisantes, pour que les visiteurs gagnent par un beau score 23 à 07.
Courage amis Stéphanois plus que deux matchs à vivre avant de retrouver un milieu bien sur moins motivant mais où toutes les qualités que vous avez démontrées tout au long de la saison, vont faire des ravages.
Tarbes recevait Colomiers, cette fois ci le volatile trop préoccupé par la tâche à réaliser n’a pas cherché comme les belles bleues à franchir les cols, Trèluts servira de nid aux ébats.
Pour Colomiers prendre des points est vital, Tarbes trop loin des extrémités au classement n’est là que pour se faire plaisir, comme le temps clément l’y engage. Avec 14 à 06 à la mi-temps consécutifs à 2 essais de Ricaud et Domec on pouvait penser qu’avec l’appoint du pied de Bourgeois les carottes seraient cuites, qu’il en était fait de la Colombe. Mais les visiteurs vont revenir au score profitant de maladresses et des fautes de l’Ours, celui-ci bloquera le compteur de ses points à la 66’ pour un dernier tir victorieux de Bourgeois.
Bortolucci lui veillait au grain, à la 78’ il prend le cuir et le dépose derrière les perches pour un essai qui ne sera pas bonifié. Suffisant pour le partage des points à 20 partout, 2 points qui arrangent la Colombe lui permettant de trouver une égalité parfaite en queue de classement à deux jours de la clôture. Bien sûr certains auraient pu parler de match nul, c’est un terme que je bannirais de notre langage, comment aussi peu qualifier, autant d’envie, de peine et de sueur exprimées dans l’arène.
Reste à évoquer notre rencontre dans nos murs, contre les Audois de Narbonne.
Nous avions dans toutes nos têtes notre visite en plein hiver au parc des sports et de l’amitié lors du match aller, où nous l’avions emporté à la corne sur un tir réussi de Fraser un peu contre le cours du jeu, venant ainsi sanctionner un péché d’orgueil Audois sur une relance hasardeuse. Cette défaite ajoutée à d’autres a semé le désordre dans la maison orange et noir.
Coup de ballet, coup de gueule, rien n’y fait et ce grand club se traine en fond de classement, à coté du poêle dirait les plus irrévérencieux. Pour l’Union le débat est tout autre, après les jokers perdus, le rêve Montois enfuit, il reste la réalité, gagner pour aller plus loin.
A son habitude, dans ses grands jours, l’Union démarre en trombe. La vitesse, l’adresse, la disponibilité, reines des batailles vont éclairer Moga rapidement.
Descamps dès la 8’ vient au relais de Carballo placer la première banderille. Connor très volontaire, l’imite emportant dans l’en-but le cuir et deux oranges pendus à ses basques.
Sur un rare temps de jeu des visiteurs, ceux ci crabots engagés par les gros audois, qui portent Ramey derrière la ligne, bonifié par Ruiz. Dans la foulée Carballo conclu sous les poteaux un grand mouvement, puis encore Carballo aux jambes de feu récidive, en s’engageant très volontairement au milieu de la défense des visiteurs. Bien sûr Fraser, impeccable a apporté sa contribution au score. 34 à 10 à la mi-temps la messe est dite, le bonus offensif est là, ça s’annonce chaud pour l’adversaire.
En deuxième mi-temps les Audois tels des bâtisseurs de « Cathédrales » vont apporter leurs pierres à l’édifice de l’indiscipline et se verront réduits, puisant peut être là les ressources d’un orgueil et d’un jeu retrouvé, le prenant à leur compte à la 53’ où Mynhart ruine les ambitions d’un bonus offensif qui se projetait et devient insaisissable. Narbonne pèse sur le jeu, l’Union déjoue, s’énerve, reproduisant un scénario déjà connu cette saison.
Delpoux rentre du sang neuf et il faut attendre la 78’ où l’excellent Purll avec ses grands « compas » se porte à hauteur de Ferréres qui réalise un exploit le long de la ligne pour achever 80m plus loin, un mouvement initié auprès de l’en but de l’Union.
Moga exulte !!!
Fraser ne tremble pas. 41 à 17 à la corne, bonus enfin en poche permettant de se caller à la 4ième place à 5 points d’Albi permettant d’envisager le rêve fou d’une demie à Musard.
Rêvons, nous sommes autorisés à le faire.
Reposons nous, préparons nous pour la venue à Moga de l’Ours Tarbais qu’il faudrait faire danser, portant ainsi notre rêve plus loin. Se sera compliqué, mais dans nos cordes.
En suite viendra la visite à Auch, pour laquelle les supporters par les Burdigalais organisent un déplacement en bus, ne ménageons pas notre peine c’est le moment de prouver à nos gars et à notre Président notre reconnaissance pour ce joli parcours.
Portons haut et fort les couleurs de l’Union, soyons nombreux à pousser à Moga et après au Mouliats, où se sera très dur, Jacques Fouroux qui aurait apprécié le combat à venir nous y attend.
La gloire est à ce prix. Construisons la ensemble !!!
Allez l’Union
Léopold
