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INTERVIEW JEROME PORICAL
Avoir un père et un grand père ayant pratiqué le rugby à haut niveau est-il très important pour faire un grand rugbyman ?
NON ! On va dire que ça donne de la valeur à la famille (en interne), non parce que ce n'est pas parce qu'ils ont été rugbyman que je suis dans l'élite. Il a fallu que je travaille, et puis c'est assez particulier d'avoir trois générations au même poste, mais ça reste une fierté interne à la famille, on n'essaie de ne pas trop l'étaler. J'ai fait du rugby grâce à mes copains parce que dans le village où j'habitais on jouait au rugby. Après tout naturellement j'ai voulu être rugbyman professionnel mais pas pour imiter le Papy et le Papa que d'ailleurs je n'ai pas vu jouer. Je n'ai pas connu mon grand-père, et mon père a arrêté en 82 et je suis né en 85. Très sincèrement, je ne pense pas que ça m'ait poussé à faire du rugby mon métier. C'est vrai que quand j'allais au stade en cadet à l'USAP, les gens me disait "ton père était bon, tu es sur les traces de ton père,…", certain trouvait des ressemblances, mais ce n'est pas d'être fils petit fils de rugbyman qui m'a vraiment motivé, c'est plus l'envie de jouer au rugby. En tout cas, ça ne m'a pas nui ça c'est sûr.
Début de championnat avec quatre victoires en cinq matchs, c'est super, et puis catastrophe, sept défaites d'affilée ! Même le retour des joueurs de Coupe du Monde n'a rien changé. Comment expliquer cette mauvaise série ?
On ne sait pas trop ce qui s'est passé, on va dire "c'est le sport". Chaque match est de plus en plus difficile avec des équipes qui aujourd'hui sont quasiment du même niveau de la première place à la dernière. Et que malheureusement on est dans une spirale négative, on n'est pas en confiance, et quand on n'est pas en confiance sur le terrain ça se ressent, et qu'il faut que l'on sorte de cette situation. Après les explications à ces échecs sont sur le terrain, on n'a pas été performant à un moment dans notre jeu, et puis on entre dans une spirale négative, ça se met dans la tête et là…
Justement pour sortir de cette spirale négative, penses-tu que vos deux victoires contre Cavalieri Prato en Challenge européen vont inverser cette spirale ?
En tout cas on a retrouvé le goût de la victoire, ça c'est quelque chose de très important dans le sport. Certes c'est contre une équipe italienne qui à priori semblait être la moins forte du groupe IV, mais le goût de la victoire est revenu et c'est vraiment ce qu'il nous fallait après cette série de sept défaites. Espérons que l'on sera capable vendredi soir de signer une victoire contre l'Union.
Vendredi, comment vois-tu ce match contre l'Union BB ?
Et bien maintenant je vois quatorze matchs qui se profilent et que l'on va prendre un par un. C'est un nouveau championnat qui commence pour nous, on n'a pas trop l'habitude de jouer ce genre de championnat où on lutte pour le maintien, mais voilà, il faut être réaliste, on est en bas de classement, on n'est pas à même de regarder en haut du classement. C'est donc un match contre un concurrent direct que l'on va jouer et donc match à gagner obligatoirement à Aymé Giral parce qu'on y a déjà trop perdu cette année et qu'on ne peut pas se permettre d'y avoir encore une défaite cette saison.
Au passage je voudrai donner un petit bonjour à mon copain Boris (Bethery), qu'il se rétablisse bien vite.
Merci Jérôme et bon match.
crédit photo : USAP