INTERVIEW DE THIERRY DUSAUTOIR

Thierry, ici à Bègles, les joueurs, le staff ou les supporters qui t'ont connu un peu plus jeune, quand ils parlent de toi avec admiration et fierté, ils parlent aussi toujours de ta maman et de sa peur que tu ne fasses pas d'études. Aujourd'hui non seulement tu es capitaine de Toulouse, de l'équipe de France, mais dans le civil tu es aussi ingénieur, elle doit être très fier de toi ! Sera-t-elle dans les tribunes samedi prochain ?

Je pense que oui, elle sera avec mon frère et tous mes potes de Dordogne qui vivent à Bordeaux maintenant. Ce n'est pas comme si je revenais à la maison, mais presque. Ma famille vit à Bordeaux maintenant, et c'est vrai que c'est à Bègles que j'ai commencé vraiment à jouer au haut niveau. J'espère qu'elle est fière de son fils, il faudrait lui poser la question, mais je sais qu'elle est très contente de ce qu'il m'arrive.


Le Stade Toulousain a trois bonus offensifs comme Toulon et Clermont. Vous semblez jouer pour la victoire à cinq points à chaque fois. Cela veut-il dire que vous estimez qu'il y a quelques équipes de même valeur en haut du classement, et que tous les points seront nécessaires à l'arrivée pour décrocher une des deux premières places synonymes de ½ à la maison ?

C'est une réflexion que toutes les équipes quelles qu'elles soient ont aujourd'hui, quel que soit leur niveau. Une équipe qui veut se maintenir dans le TOP 14 a besoin de points y compris les points de bonus parce que quand on voit l'écart de points qui sépare les équipes et détermine les places au niveau de la compétition, tous les points sont importants. Donc pour nous aussi, dès qu'il y a une possibilité de prendre un point offensif comme défensif en cas de défaite, on fonce parce qu'on connait son importance.


Après votre revers contre Perpignan, il était impensable de perdre à la maison contre Toulon. Comment avez-vous préparé cette rencontre remportée sur un score assez large, et comment ne pas avoir pris le bonus offensif ?

On a préparé ce match aussi sérieusement qu'on le pouvait. Contre Perpignan on est passé complétement à côté de notre match, Perpignan qui a joué un bon rugby ce jour-là. On s'est donc préparé pour recevoir le leader du TOP 14, une équipe invaincue, donc on savait que quel que soit les joueurs qui allaient être alignés ce jour-là, ça allait être une bonne équipe, donc on a travaillé pour faire un match très sérieux. Match que nous avons remporté, nous sommes très contents. C'est vrai qu'il y avait la possibilité de prendre un point de bonus ce jour-là, mais on meurt deux fois dans l'en-but, et vu les conditions atmosphériques c'est déjà très beau d'avoir marqué plus de trente points et d'avoir gagné le match. On ne fait pas la fine bouche !


Vos trois bonus offensif ont été pris contre trois des quatre derniers au classement (Agen, Bayonne et Mont de Marsan).Samedi vous rencontrez le quatrième dernier, l'UBB, comment vois-tu ce match et penses-tu que vous allez repartir avec le bonus offensif ?

Je n'en sais rien. J'espère déjà qu'on sera performant sur ce match. Je sais que l'Union a perdu un match qu'elle aurait dû gagner face à Agen. Bordeaux Bègles est une très bonne équipe, elle l'a montré l'année dernière et montre encore de très belles choses cette année mais elle a un peu moins de succès que la saison dernière. Nous, déjà, on y va pour jouer notre match et on verra au fur et à mesure de la partie ce qui se passera. On n'arrive pas en terrain conquis et on se prépare pour jouer également un match de haut niveau.

Merci Thierry  et bon match.

Jacques