Romain Teulet : "Chaban Delmas est mythique"

 

 

 UBB : Romain, c’est votre 13e saison à Castres. Une telle fidélité est rare dans le rugby de haut niveau. Qu’est-ce qui vous pousse à rester ?

Romain Teulet : Simplement je me sens bien au CO. C’est le club qui m’a fait confiance dès mes débuts, le club qui m’a révélé au grand public et je lui dois beaucoup. J’ai certaines valeurs qui me poussent à rendre ce qu’on m’a donné, c’est-à-dire à produire le meilleur de moi à un club qui m’a beaucoup appris. Et puis j’y trouve une stabilité qui m’aide à rester performant.

 

 

Vous détenez le record mondial de points inscrits avec un seul club, toujours sous le maillot castrais, 3000 points. Une fierté ?

C’est un chiffre, une statistique. Je regarde cela avec beaucoup de recul. Si j’ai pu marquer tous ces points c’est grâce à un collectif, à une équipe entière. C’est sûr que cela donne de la confiance pour tout un groupe et personnellement, cela me permet d’être encore plus efficace.

 

A 35 ans, vous faites partie des anciens. Songez-vous à la retraite ?

Je suis dans ma dernière année de contrat, donc j’ai forcément reconversion dans un coin de la tête. Ce sera obligatoirement dans le milieu du sport, mais pour l’instant rien n’est fixé. Après, avec la saison de Top 14 et la H Cup qui s’annoncent, j’ai vraiment envie d’être au top, de me mobiliser à fond comme tout l’effectif pour parvenir au mieux à nos doubles objectifs. Je fais confiance aux dirigeants et au staff pour parler de la suite de ma carrière en fin de saison.

 

Le début de saison a été mitigé, avec une défaite face à l’USAP et une victoire rassurante contre Grenoble. Quels enseignements en tirez-vous ?

Le premier match a été riche en occasions manquées. Nous avons mal géré les temps forts comme les temps faibles et nous sommes aussi tombés sur une grande équipe Perpignan. Avec en plus un Camille Lopez des grands jours, ça a été très compliqué. Contre Grenoble, nous étions mieux en place. Nous avons su gommer les imperfections pur vraiment lancer notre saison.

 

Vous ne jouez pas samedi contre Bordeaux car vous êtes blessé. Vous connaissez pourtant bien l’équipe Girondine. Quelles seront selon vous les clés de la rencontre ?

Mes coéquipiers castrais devront absolument garder le ballon pour ne pas laisser les Bordelais attaquer. C’est une équipe qui met beaucoup de rythme et de mouvement, notamment avec des joueurs comme Heinie Adams ou les ailiers qui sont très efficaces. Nous venons à Chaban pleins de méfiance car l’ambiance du stade donne des ailes aux joueurs. Le collectif est maintenant bien huilé et certaines individualités fortes tirent tout le groupe vers le haut. Nous devrons assurer une solide défense.

 

Vous êtes originaire de Bergerac. Un pincement au cœur de ne pas être sur la pelouse à Bordeaux ?

Oh oui ! Toute ma famille et mes anciens coéquipiers du club de Bergerac avaient prévu de venir me voir. Ça aurait été une grande fête pour moi. J’aurais aussi adoré revoir votre président Laurent Marti que je connais bien puisqu’il est, comme moi, originaire de Bergerac. C’est un désespoir de ne pouvoir fouler cette pelouse du stade Chaban Delmas qui est mythique à mes yeux car enfant, j’étais supporter des Girondins de Bordeaux… Oui, vraiment c’est un grand regret.

 

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