Benjamin Fall : "On se régale."
Natif de Gironde où il a été formé au rugby, l'international du MHR Rugby Benjamin Fall répond à nos questions en amont de sa venue samedi à Chaban, où il sera titularisé à l'arrière.
Bonjour Benjamin, comment va le Langonnais ? Viens-tu souvent à Bordeaux ?
Ca va impeccable ! Oui je suis venu cet été à Bordeaux où habitent ma mère et ma soeur, qui est institutrice.
As-tu gardé des contacts de tes années à l’UBB ?
Bien sûr, les potes de ma génération, du centre de formation à l’équipe première comme par exemple Romain Plantey, Julien Lavie ou Maxime Machenaud sont un peu tous partis à droite à gauche, mais je reste en contact avec eux.
Tu as passé 4 ans au Racing 92, tu joues ta 4ème année à Montpellier où tu es engagé jusqu’en 2020. Rugbystiquement, que te reste-t-il de tes années girondines ?
Le fait d’avoir joué 1 an en Pro D2 avec l’UBB m’a offert un tremplin précieux pour arriver à Bayonne qui évoluait alors en Top 14. Je garderai un souvenir éternel de mes très belles années passées à l’UBB. Peut-être un jour retrouverai-je ce club, histoire de boucler la boucle !
Et aujourd'hui, qu’évoque l'UBB pour toi ?
On garde toujours un oeil sur son équipe d’origine. L’UBB est aujourd’hui une très bonne équipe qui mérite d’être dans les 6 premières places. Ce qu’a fait le président Marti est énorme, bien du chemin a été parcouru ! Chaque année le club passe très près des barrages, c’est une belle cylindrée qui mérite de gravir encore les échelons, sur le plan national comme au niveau européen.
Parlons de samedi, comment vois-tu le match entre l’UBB et Montpellier ?
Dur, forcément, c’est toujours compliqué d’affronter l’UBB quand elle joue à domicile. On a vu que Clermont a bien été reçu à Chaban en début de saison, et je pense que Jacques Brunel et son staff vont nous préparer des choses auxquelles on ne s’attend pas, on tâchera d’être vigilant !
Tu as été titulaire 3 fois et tu as participé aux 4 victoires de Montpellier, carton plein ! Comment expliquer l’état de forme impressionnante du MHR aujourd’hui ?
La saison a démarré de belle manière pour nous, et on cherche à garder la dynamique. C’est un tout je pense, nous sommes dans un nouveau cycle de 3 ans, après les 2 ans et demi passés avec Jack White. Le coach a changé (arrivée de Vern Cotter NDLR), toutes les cartes ont été redistribuées. Nous avons mis un peu de temps pour assimiler le nouveau système qu’il a amené, on a fait une grosse préparation estivale et les entraînement sont très physiques. Maintenant on se régale tous, ici tout le monde a la banane et ça se ressent sur le terrain. Les nouvelles recrues apportent beaucoup également.
A 28 ans tu as un beau palmarès en Bleu avec 17 sélections, et 35 en Equipe de France junior et -20 ans. Les pépins physiques ont ensuite freiné ton ascension internationale, mais comment as-tu fait pour trouver les ressources et revenir à chaque fois à ce niveau ?
Le mental y est pour une grande place. Quand on a la chance de faire de sa passion son métier, on se doit de revenir et d’être fort. J’ai connu des hauts et des bas comme tout joueur. Il y a des moments où tu te dis que tu vas abandonner, mais je suis un compétiteur dans l’âme, je me donne à fond et j’adore ça.
Quand on a cette force mentale, on doit toujours rêver des Bleus…
Bien sûr, c’est toujours dans un coin de ma tête, mais je sais avant tout que ça passe par des bonnes performances en club. Depuis 2014, je me suis toujours blessé dans les moments clés par rapport au calendrier de l’équipe de France ! Je reconnais que la Coupe du Monde au Japon en 2019 est dans un petit coin de ma tête…
Merci Benjamin et bon match samedi.