Brice Dulin : "Je connais pas mal de mecs à l'arrière dont il faut se méfier !"

Brice Dulin a fait son retour à la compétition lors de la 10ème journée, après de longs mois d'arrêt après s'être rompu les ligaments croisés du genou gauche. Il évoque sa blessure, le recrutement et la concurrence au sein du Racing, avant de se projeter sur la venue des ciel et blancs à Chaban.

Brice, tu es revenu sur les terrains de Top 14 avec cette titularisation lors de la 10ème journée face à Grenoble après plus de huit mois d’indisponibilité (rupture des ligaments croisés du genou gauche le 3 mars dernier). Comment te sens-tu ? La rééducation s’est bien passée ?
Aujourd’hui je me sens très bien, les sensations sont bonnes, le rythme revient au fur et à mesure. Après la rééducation a été un peu plus longue que ce que j’avais espéré mais dans les délais apparemment. Evidemment ça a été dur au début mais finalement ça m’a permis de régénérer tout le reste du corps. Donc j’ai été très heureux d’avoir l’opportunité de bien travailler sur les 6 mois après l’opération.

Depuis ton retour, tu as été titulaire à l’arrière sur les deux derniers matchs de championnat avec deux bonnes prestations, pensais-tu revenir à un aussi bon niveau aussi vite ?
Oui ça a été de bons matchs mais j’ai quand même eu un manque de rythme, des repères à récupérer. Je sais que ça va être long, je ressentirai encore parfois de la fatigue, peut-être même des doutes. Mais je suis assez heureux d’avoir eu l’opportunité de rejouer aussi vite avec d’aussi bonnes sensations.

À l’inter-saison, le Racing a enregistré l’arrivée de Simon Zebo qui a réalisé une excellente première partie de saison, comment juges-tu cette concurrence ?
Au-delà de la concurrence, on a surtout besoin d’avoir un groupe étoffé. Moi ça me permet d’avoir quelqu’un qui me booste parce qu’avec les prestations qu’il a faites en début de saison, ça m’oblige à très vite me remettre dedans pour être à son niveau, voire plus. Mais ce qui est intéressant, c’est que cela nous permet tout au long de la saison de pouvoir tourner. On a vu que sur les deux dernières années j’avais beaucoup joué et derrière, j’ai fini par le payer parce que les saisons sont longues, les matchs sont durs. Donc je ne prends pas ça comme de la concurrence mais plus comme une opportunité d’avoir du temps de repos pour être encore plus performant sur le terrain.

Votre campagne en Champions Cup est un véritable sans faute avec 4 victoires en 4 matchs. Comment expliques-tu cette faculté qu’a le Racing 92 à jouer sur les deux tableaux ?
Être au moins qualifié dans les deux compétitions, c’est un objectif que nous avons, entraîneurs comme joueurs. Pour le moment ça ne se passe pas trop mal mais on sait que la fin du mois de décembre et le mois de janvier sont charnière dans une saison. En fonction de la manière dont se déroule la fin de la phase aller, le début de la phase retour et la fin des matchs de poule en Coupe d’Europe en janvier, on connait le tempo de fin de saison qui via suivre. On s’est préparé pour être en forme a cette période-là mais c’est vraiment les échéances qui se présentent sur les quatre-cinq semaines à venir qui vont dicter notre fin de saison.

Toi qui totalises 29 capes dont 3 campagnes de Six Nations et 1 Coupe du monde avec les Bleus, quel regard portes-tu sur le XV de France actuellement ?
On sait que c’est une phase de transition. Il faut prendre conscience des difficultés de l’Équipe de France depuis quelques années et s’en servir pour repartir sur de nouvelles bases, reconstruire, pour que les générations actuelles ou futures soient au plus vite dans la performance et dans les résultats. C’est une période de doute, avec des résultats difficiles mais il faut vraiment s’en servir pour retrouver rapidement le rang que l’Équipe de France doit avoir. On souffre tous, que ce soit les joueurs sélectionnés ou les spectateurs, mais il ne faut pas lâcher et trouver les solutions pour vite réagir.

Même si cela paraît prématuré lorsqu’on sait d’où tu reviens, peux-tu envisager d’être dans les 35 qui disputerons le tournoi des Six Nations en février prochain voire d’aller au Japon en septembre prochain pour y disputer la CdM ?
On sait tous que revenir après une blessure est compliqué, surtout après huit mois d’indisponibilité. Pour le moment, j’essaie surtout de retrouver mes sensations, de pouvoir enchaîner les matchs et surtout d’être performant sur la durée. Après, je l’ai toujours dit, l’Équipe de France reste un bonus, en plus du club. Bien sûr j’espère y revenir parce que c’est un objectif qui est dans un coin de ma tête. Donc je sais que je vais tout faire pour redevenir bon et très bon si je le peux sur les semaines à venir. Seules mes performances en club me permettront un éventuel retour avec l’équipe de France…

L’UBB et le Racing sont au coude-à-coude à la mi-saison, à quoi t’attends-tu pour le duel de dimanche prochain à Chaban ?
On a toujours eu des gros matchs face à l’UBB notamment à Chaban, on sait que c’est une équipe très joueuse. Si on leur laisse le moindre espace et qu’on leur laisse prendre confiance, on va souffrir derrière. Ça peut aussi être un match fermé au vu des conditions météo probables et du calendrier. On sait que tout le monde a besoin de points. L’UBB veut se rassurer et poursuivre son invincibilité à domicile, donc forcément l’équipe qui va se présenter face eux va être méfiante, parce qu’on sait que ça peut aller très vite. Je connais pas mal de mecs à l’arrière dont il faut s’en méfier !

Pour finir, que peut-on te souhaiter pour l’année 2019 ?
On va dire pas de blessures, c’est déjà pas mal !

Merci Brice et bon match !

 

 

Tags : UBBR92

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