Interview de Matthieu Jalibert
À deux jours de défier Grenoble, Matthieu Jalibert, qui fera son retour à la compétition, revient sur sa blessure et annonce sa détermination.
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Mathieu, là ça y est tu vois le bout du tunnel ?
Oui enfin, après une année quasiment blanche, je reviens avec le groupe donc cela fait plaisir.
Y-a-t-il une différence entre l’état d’esprit que tu as aujourd’hui et celui que tu avais avant ta blessure ?
Non, il n’y a pas de différence. Je suis tout autant déterminé et pressé de pouvoir rejouer avec le groupe. Il faut que je fasse mes preuves, que je regagne ma place en étant performant. Mon état d’esprit n’a pas changé, je suis toujours le même voir un peu plus fort mentalement.
Et physiquement, arrives-tu aujourd’hui à jouer sans appréhension comme après ta première blessure ?
Oui, à l’entraînement c’est le cas même si nous ne faisons pas d’oppositions réelles. La première fois, je ne m’étais pas fait opéré, il y a donc forcément une petite appréhension sur les premiers appuis. Cela fait 4 semaines que je m’entraîne à 100% avec le groupe, les appréhensions ont disparu. Maintenant je sais que ça tient alors j’ai hâte de pouvoir revenir sur le terrain.
En parlant de terrain, comment te sens-tu dans le système de jeu de l’UBB ?
Nous avons décidé de nous baser sur un jeu d’occupation en mettant la pression, pour le moment ça fonctionne. Si on prend l’exemple des Anglais qui ont opté pour ce système de jeu face à la France, ça ne les a pas empêchés de prendre des initiatives ou d’attaquer la ligne sur leurs ballons de récupération. Les matchs que nous avons joué à Chaban ou quand nous sommes allés gagner à l’extérieur contre Castres, ce système a été décisif. Quand c’est bien fait, c’est très simple et cela fonctionne vraiment.
Qu’est-ce que Brock James t’a apporté depuis le début de la saison ?
Disons que l’an dernier j’avais la fougue de la jeunesse, je voulais tout le temps jouer et relancer. Il a su m’amener vers ce nouveau système de jeu. On essaye de trouver le juste milieu ensemble entre taper ou jouer et être capable de faire le bon choix au bon moment. Après il m’aide beaucoup au niveau technique, il est toujours derrière moi pour que je travaille un peu plus. C’est important d’avoir un joueur comme cela qui a joué des finales, qui a remporté le Bouclier de Brennus pour nous aider à pourquoi pas entrer dans les 6.
Samedi tu intègres le groupe, comment abordes-tu ce premier match ?
Sereinement. Il y a eu des étapes qui ont été difficiles mais je m’étais fixé des objectifs pour revenir en forme mais surtout sans prendre le moindre risque. Maintenant on y est, je me suis bien préparé, le groupe m’a bien aidé. Je sais ce que j’ai à faire pour retrouver mes sensations mais surtout pour apporter quelque chose à l’équipe dès ce week-end.
Te sens-tu très attendu pour ce match face à Grenoble ?
Je pense qu’une fois avoir joué en équipe de France, on change de statut. Après je reviens d’un an de blessure, ce n’est pas sur le premier ou deuxième match que les gens vont me juger. Je fais parti des joueurs qui sont regardés tout comme plein d’autres joueurs de Top 14. De toute évidence, quand on joue il y a toujours de la pression, des critiques donc nous essayons d’être à la hauteur à chaque match. Je ne me sens pas plus attendu qu’un autre.
