Passe après contact avec Pierre-Yves Escarpit de CDiscount

Dans cette nouvelle rubrique "Passe après contact", nous échangerons avec les partenaires de l'UBB pour parler rugby, valeurs et entreprise ! Pour cette deuxième édition, rencontre avec Pierre-Yves Escarpit, le directeur général adjoint de Cdiscount, partenaire majeur de l'UBB.

 Pierre-Yves Escarpit de Cdiscount joue la passe après contact avec l'UBB

Bonjour M. Escarpit, on ne présente plus Cdiscount mais pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Cdiscount est le leader français du e-commerce et une filiale à 100% du groupe Casino et donc une entreprise 100% française. On se considère comme le porte-drapeau du e-commerce français et même européen. Nous sommes une boîte bordelaise et fière de l’être, puisque nous sommes nés en 1998 sur les bords de la Garonne et on est toujours présent à presque 100% sur Bordeaux. La majorité de notre effectif est sur Bordeaux même si nous avons des équipes sur Paris. On représente un volume d’affaires* de 4,2 milliards d’euros en 2020 et 100 millions de références sur notre site avec 100 000 produits en propre pour Cdiscount, le reste provient de nos 13 000 vendeurs sur la marketplace. Nous avons 23 millions de visiteurs uniques par mois, c’est-à-dire qu’un Français sur deux vient tous les mois sur notre site. Ce sont donc 10 millions de clients actifs qui ont commandé lors des 12 derniers mois. C’est la première fois que nous passons cette barre de 10 millions de clients actifs, en 2020.
Cdiscount, c’est environ 2 000 collaborateurs en propre, nos prestataires informatiques et logistiques représentent un peu plus de 3000 personnes à l’instant T et en fin d’année, avec les grosses périodes d’activité, ce sont un peu plus de 5000 personnes qui travaillent directement ou indirectement pour nous. C’est aujourd’hui 540 000m2 d’entrepôts. Ce sont 15 entrepôts répartis entre Cestas, Paris et St-Etienne, cela représente un peu plus de 100 terrains de rugby !

Quel est votre rôle au sein de Cdiscount ?
Je suis Directeur Général Adjoint de Cdiscount en charge du service informatique, soit à peu près 800 personnes, et de la partie Supply Chain : la partie logistique et transport. Cela fait 9 ans que je suis chez Cdiscount.

Nous sommes très orientés cette année pour continuer à accompagner les TPE/PME à se digitaliser (...). Cette période nous a fait beaucoup évoluer, elle a un peu été vécue comme une mission de service public par rapport à ces TPE/PME.

Dans cette période particulière que nous traversons, quels sont les projets de Cdiscount ?
La période a amené une évolution très rapide de la digitalisation de l’économie, avec beaucoup de Français qui n’étaient pas adeptes des commandes sur internet et qui ont testé et pris goût à ces commandes. Chez Cdiscount nous avions un peu plus de 9 millions de clients l’an dernier et cette année nous avons une croissance forte de notre nombre de clients actifs - qui ont commandé et/ou re-commandé sur notre site - et dans ce contexte nous nous devions de répondre aux besoins des Français. C’est ce qu’on a fait pendant les confinements en leur offrant l’ensemble des produits dont ils avaient besoin, en particulier les produits de première nécessité. Sur une certaine période c’était sur l’alimentaire, qui n’est pas un gros marché chez nous mais les clients commandent de plus en plus. Puis tout le matériel pour télétravailler : le mobilier, l’informatique, les écrans... Et bien sûr les produits autour de l’environnement sportif puisque les gens se sont beaucoup mis à faire du sport chez eux ou autour de chez eux.
Dans le même temps, on se devait aussi d’accompagner l’économie française : nous avons, dès le deuxième confinement, accompagné les TPE/PME. Lors du premier confinement nous avions distribué 70 millions de masques pour les TPE/PME à la demande du gouvernement, afin qu’elles puissent continuer à travailler et faire adopter les gestes barrières par leurs collaborateurs. Durant le deuxième confinement nous les avons enjoints à rejoindre notre site en leur offrant une gratuité, dès l’inscription sur notre site, des commissions dès lors qu’ils étaient en click and collect. Plus de 3 000 TPE et PME nous ont sollicités et plus de 100 000 de leurs produits ont été mis en ligne. Cela a fondamentalement changé les choses dans notre relation au tissu économique français, même si sur nos 13 000 vendeurs nous avons plus de 5 000 français. Nous sommes très orientés cette année pour continuer à accompagner les TPE/PME à se digitaliser, comme le permet l’accès à des plateformes de trafic comme Cdiscount. Cette période nous a fait beaucoup évoluer, elle a un peu été vécue comme une mission de service public par rapport à ces TPE/PME.
Ensuite, plus globalement, Cdiscount s’est créé au départ en 1998 en vendant, en achetant et en stockant des produits. Dans le e-commerce, pour acquérir une rentabilité de l’entreprise, ça passe par le fait de monétiser son trafic, via une régie publicitaire. Quasiment au démarrage de l’entreprise et dès 2011 le fait de créer une marketplace a permis à d’autres commerçants de profiter de notre trafic et donc de le monétiser. Depuis maintenant 3 ans, nous avons aussi lancé beaucoup de services qui font partie de notre stratégie d’avenir. Ce sont des services autour de l’énergie, des abonnements téléphoniques, de la billetterie, du voyage, même si ces deux derniers souffrent évidemment beaucoup de cette période Covid… Cette palette de services vient compléter notre position de leader français du e-commerce. Notre stratégie de diversification contribue à ce que que les français se disent «si j’ai besoin d’acheter un produit, un service, je peux aller sur Cdiscount ».
Nous avons officiellement décidé il y a quelques semaines d’aller encore plus loin en engageant une stratégie B2B de monétisation de nos expertises, des actifs très puissants créés depuis 20 ans, en particulier autour de la marketplace et à partir des actifs logistiques. Nous avons pris le parti d’ouvrir ces assets aux marchés, en proposant à des acteurs français ou européens de rejoindre l’aventure Cdiscount. Cela nous permet de viser un développement technologique et logistique de l’entreprise. À titre d’exemple sur la partie logistique, nous avons commencé à gérer une partie de la livraison de produits encombrants avec l’enseigne BUT, qui nous fait confiance pour livrer tous les gros produits sur lesquels nous sommes leaders : les matelas, les canapés, les meubles... De grandes enseignes donc, comme BUT, nous font confiance pour livrer leur produits, aujourd’hui plus de 2,5 millions produits par an.

Les seuls qui râlent quand l’UBB vient à Cestas, ce sont les gars de la maintenance parce qu’à chaque fois il y a un lampadaire qui finit cassé par un drop !

Pouvez-vous nous parler de votre engagement et de votre lien avec l’UBB ?
Je suis un rugbyman « convaincu » : je joue au rugby depuis que j’ai 10 ans et j’ai fini, il y a 3 ou 4 ans, à force de me casser, par arrêter les frais (rires) ! Au sein de Cdiscount il y a beaucoup de personnes, y compris au sein de la direction, qui sont très attachées au rugby en tant que sport, à l’UBB en tant que club et puis au rugby en tant que vecteur de communication de valeurs fortes : des valeurs d’engagement, de collectif, de solidarité... Cdiscount s’est toujours bâti là-dessus. C’est une boîte qui a démarré avec quelques personnes, puis quelques dizaines de personnes, quelques centaines et maintenant nous sommes plusieurs milliers. C’est une boîte qui s’est toujours forgée sur des valeurs de collectif et d’engagement. On avait face à nous un leader américain, et je fais le parallèle avec l’UBB, qui avait le 7e ou 8e budget du Top 14 l’année dernière et qui, si la Covid ne nous avait pas coupé les ailes, aurait été j’en suis convaincu champion. Comme quoi ce n’est pas le budget le plus élevé qui gagne ! Il y a aussi quelque chose qui est lié aux valeurs de l’entreprise et à l’envie de progresser ensemble, d’être un acteur français et bordelais qui a envie de se battre contre les grands e-commerçants mondiaux. Il en est de même pour l’UBB : on a des valeurs qui sont très proches. Ce sont les valeurs du rugby, mais c’est aussi très lié à Laurent Marti et à l’état d’esprit de ce club. Les valeurs portées par Laurent Marti depuis 14 ans à la direction de l’Union Bordeaux Bègles ont beaucoup plu à Cdiscount. Nous sommes partenaires depuis maintenant 12 ans, depuis la PRO D2, nous sommes « montés » avec l’UBB en 2011 et on peut considérer que lorsque Laurent a repris le club en deuxième division, c’était en quelque sorte une «start-up» du rugby, un club qui se reconstruisait. Nous sommes depuis 4 ans sur le maillot et nous venons de re-signer pour deux autres années en tant que partenaire majeur. Le partenariat était assez naturel parce que les valeurs qui nous portent sont très proches, parce que la notoriété de l’UBB offre une belle visibilité à Cdiscount. Également, dans le cadre de notre partenariat nous avons une centaine de places à chaque match pour les collaborateurs, qui sont attribuées par tirage au sort de manière à ce que tout le monde en profite. Ce qui veut dire que nos collaborateurs sont les premiers supporters de l’UBB et étaient à Chaban tous les samedis jusqu’à il y a quelques mois. Il y a une vraie dynamique qui pousse l’UBB au sein de Cdiscount. Je vais prendre un exemple parlant : chaque année toute l’équipe vient dans les entrepôts de Cestas, même si ça n’a pas pu se faire cette année, c’est un moment super sympa, ça reste à chaque fois un souvenir impérissable. Les joueurs sont des stars qui ne se prennent pas pour des stars, ils jouent le jeu et ça renforce encore plus nos liens. Les seuls qui râlent quand l’UBB vient à Cestas, ce sont les gars de la maintenance parce qu’à chaque fois il y a un lampadaire qui finit cassé par un drop (rires). À part ça, ce sont des relations qui vont au-delà de la visibilité sur le maillot, qui sont proches avec les collaborateurs et c’est un plaisir chaque année renouvelé.

C’était un match à 8 points, comme on dit. C’était juste incroyable, on avait pris le bonus, et avoir la chance de faire partie des rares personnes, aux côtés de Laurent, à assister au discours de Christophe Urios dans les vestiaires...

Quel est votre plus beau souvenir avec l’UBB depuis que vous êtes membre de l’UBB Business Club ?
À titre personnel, j’ai eu la chance d’être invité par Laurent Marti dans les vestiaires après l’un des derniers matchs de la dernière saison, lorsqu’on était à égalité avec le LOU. C’était un match à 8 points, comme on dit. C’était juste incroyable, on avait pris le bonus, et avoir la chance de faire partie des rares personnes, aux côtés de Laurent, à assister au discours de Christophe Urios dans les vestiaires... Quand vous avez fait 20 ou 25 ans dans les vestiaires, ça vous met les poils ! Mon plus beau souvenir en tant que partenaire de l’UBB, c’est lorsque Jefferson Poirot et Baptiste Serin étaient venus pour la soirée des 20 ans de Cdiscount à la discothèque La Plage qu’on avait réservée. L’UBB avait offert 1 500 places pour les collaborateurs de Cdiscount qui ne s’y attendaient pas, et ça c’était vraiment top. On a eu un demi-virage 100% Cdiscount et grâce à la générosité du club, tous les collaborateurs s’en souviennent. Toute la boîte avait été invitée, c’était un grand moment pour nos 20 ans. Baptiste et Jeff avaient offert un maillot à notre PDG, Emmanuel Grenier, et avaient annoncé que le président invitait tous les collaborateurs de Cdiscount pour un match. Mais j’espère que le meilleur souvenir avec l’UBB reste à venir : un titre en 2021 ?

Que pouvons-nous souhaiter à Cdiscount, ainsi qu’à l’UBB, pour les mois à venir ?
Pour Cdiscount, comme j’ai dit plus haut, on engage cette grande transformation de développement de notre activité B to B : nous allons vendre l’utilisation de nos actifs technologiques et logistiques à des retailers et à d’autres e-commerçants. C’est un virage stratégique majeur pour l’entreprise, nous avons déjà signé les premiers clients et on peut souhaiter que cette orientation stratégique soit un succès.
Pour l’UBB, si je suis gagne-petit je vais nous souhaiter une première qualification en phases finales, mais je préfèrerais nous souhaiter un titre cette année ! Je ne parlerai pas de la Champions Cup, on attendra peut-être un peu avant de l’obtenir, mais le titre national, c’est ce qu’on peut souhaiter de meilleur. Première étape : se qualifier, et deuxième étape : gagner le titre. Je pense que le groupe le méritait l’an dernier, et qu’il le mérite encore largement cette année.

Merci Pierre-Yves Escarpit !