R. Buros : Il y a cette envie de gagner des titres avec l’UBB
Romain Buros, notre arrière, nous raconte son arrivée à l’UBB en 2018 ainsi que ses ambitions, son poste et la réception de l’Aviron Bayonnais, ce samedi 7 janvier à 15h
Romain Buros lors de la réception de Brive le 3 décembre dernier.
Bonjour Romain, tu fais partie des titulaires de notre équipe, quels sont les secteurs de jeu que tu dois le plus travailler à ce poste ?
Avant de venir à l’UBB j’avais des lacunes dans le jeu au pied, ce qui pour un arrière devenait de plus en plus important. Je sais qu’il faut que je le bosse encore malgré le fait que je pense avoir bien travaillé là-dessus. Après c’est sûr que le jeu aérien si tu ne le travailles pas tu peux le perdre un peu et avoir des lacunes. Il y a des hauts et des bas, là j’ai eu une petite période compliquée sur ce jeu-là alors qu’habituellement c’est mon point fort. Même dans le jeu l’arrière aide et seconde de plus en plus le 10. C’est un poste qui est très complet, il faut tout le temps tout bosser.
Tu es arrivé à l’UBB en 2018, qu’est-ce qui avait motivé ton choix de venir ici ?
J’arrivais au bout de mon expérience à Pau et j’avais besoin de changement, donc j’avais envie de bouger. J’ai eu le choix entre plusieurs clubs et j’ai choisi Bordeaux parce que ce n’était pas loin de chez moi, c’était important pour moi, j’aimais aussi la façon dont jouait l’UBB et puis Laurent Marti m’a donné envie de venir aussi. En plus, c’est vrai que depuis que je suis arrivé en 2018 j’ai toujours eu un groupe incroyable, tout le monde s’entend super bien. Quand il y a des nouveaux joueurs qui intègrent le groupe, il n'y a pas de problème. On n'a jamais d’a priori sur les mecs, on voit comme il est et c’est parti. Après je n'ai pas connu 10 clubs, mais c’est quelque chose qui m’a marqué quand je suis arrivé.
As-tu toujours occupé le poste d’arrière ?
Non, j’ai commencé à jouer au centre et j’y suis resté pendant longtemps. C’est en U17 que j’ai eu l’opportunité de jouer un match à l’arrière. J’ai toujours aimé les ballons hauts, même lorsque je jouais au centre. Puis mes coachs m’ont dirigé vers le poste d’arrière. De par ma stature c’était aussi un poste qui me correspondait mieux physiquement. Après je ne suis pas contre jouer à d’autres postes mais c’est vrai que je pense que là où je suis le meilleur c’est arrière.
Peux-tu nous donner deux qualités et deux défauts dans ton jeu ? Ainsi qu’un défaut et une qualité dans la vie de groupe ?
Alors pour les qualités je dirais régularité, vitesse et ballon hauts, et défauts je dirais le jeu au pied un peu et je ne marque pas beaucoup d’essai (rires). Dans la vie de groupe j’aime beaucoup “mettre des pièces” à mes coéquipiers (rires), j’en mets tout le temps. Et ma qualité je dirais que je suis plutôt positif dans le groupe. Je ne râle pas souvent, je ne suis vraiment pas du genre à râler. Ou alors c’est contre moi mais ça les mecs le savent.
VIDEO : L’essai de Romain Buros inscrit contre le Rugby Club Toulonnais https://t.co/Fyt4qw4WOF pic.twitter.com/Oj19mReXE1
— Rugby'O'Top (@rugbyotop) January 3, 2021
Raconte-nous, comment as-tu commencé le rugby ?
J’ai commencé le rugby à 4 ans et demi, chez moi à Aire-sur-Adour, je suis issu d’une famille rugby, donc forcément ça a été assez naturel. Personne ne m’a forcé à me diriger vers ce sport. J’en parlais souvent à l’école avec les copains donc ça m’a rapidement donné envie. J’ai joué pendant 10 ans dans mon club d’Air Sur Adour. Entre-temps j’ai combiné avec de l’athlétisme parce que j’avais un très bon ami qui s’était blessé au rugby et qui avait été contraint d’arrêter. Il s’était mis à l’athlétisme et ça m’a donné envie donc je l’ai suivi. Ça m’a bien servi pour le rugby d’ailleurs. Ensuite je suis parti pour Pau. J’étais au Pôle Espoir à Bayonne mais il a fallu que je choisisse un club de formation dans un club de Top 14. J’ai fait 5 saisons à Pau avant d’arriver ici puis entre-temps j’ai fait les sélections “jeunes” de l’équipe de France, donc un cursus un peu classique.
À quel moment de ta carrière as-tu su que tu pourrais faire de cette passion un métier ?
C’est vrai que, comme beaucoup, j’ai toujours rêvé de ça. Après j’ai eu de la chance je pense parce que ça s’est fait assez naturellement. En sortant de la 3ème en allant au lycée, je suis rentré dans ce cursus de filière de haut niveau jeune avec le pôle Espoir et après j’ai eu la chance de tout faire. J’ai fait équipe de France U16, U17, U18, U19, U20 et au final ça s’est fait assez naturellement et je n’ai pas eu le temps de voir les choses arriver. Pendant que j’étais en U20 j’ai commencé à jouer avec les pros du coup c’est vrai que le passage a été plus facile que pour d’autres. Je dirais que maintenant c’est limite plus facile pour les jeunes joueurs de s’intégrer au groupe professionnel. Quand on voyait un jeune de 18 ans qui jouait, c’était un peu la révolution. Et puis l’arrivée des quotas JIFF a bien aidé à cela je trouve. On voit de plus en plus de jeunes joueurs qui éclosent à un jeune âge, comme Louis Bielle-Biarrey chez nous, ou encore Pierre Bochaton, Matéo Garcia,...
Quels sont tes objectifs rugbystiques pour les prochaines années ?
Même si je n’ai jamais joué pour le moment, il y a cette coupe du monde 2023 qui me fait de l'œil, été 2023. Ça serait superbe de pouvoir y participer et éventuellement d’avoir une première sélection. Après il y a aussi cette envie de gagner des titres avec l’UBB, on est en train de remonter la pente et on espère que ça va continuer.
Bayonne est dans une bonne dynamique avec un match nul à Pau et une victoire à Jean-Dauger la semaine dernière face à Toulon, qu’en penses-tu ?
Ça ne sera pas un match facile à gagner. Comme tu l’as dit Bayonne est dans une très bonne dynamique. Ils sont là où on ne les attendait pas… mais en même temps lorsqu’on voit ce qu’ils proposent ce n’est pas étonnant ! Ils ont un Camille Lopez qui est au top de sa forme. Il est très bon dans la gestion, etc. Et ils ont pas mal de joueurs qui font une superbe saison. C’est une équipe avec un effectif très complet, ils sont bons en touche, en mêlée, dans l’occupation. Ils ont des ¾ qui vont vite aussi, bref c’est une équipe très difficile à manier. Je pense qu’il faut que nous soyons dominateurs avec nos avants pour espérer faire de belles choses.
De quels joueurs faudra-t-il se méfier samedi dans l’effectif Bayonnais ?
Il y a Maqala qui a tendance à dynamiter les défenses au centre, Cassiem qui est très fort aussi. Je ne sais pas qui jouera au poste de demi-de-mêlée mais Rouet fait de très bonnes entrées à chaque fois. C’est un joueur très régulier. Ils ont une très belle équipe. Ils ont aussi des petits jeunes qu’ils font jouer et qui ont l’air prometteurs.
Quel effet cela te procure de venir jouer à Chaban ?
C’est vrai que depuis que je suis arrivé Chaban a toujours eu une ambiance folle. Mais depuis le retour du Covid je trouve que ça pousse d’autant plus. On en parle avec les autres équipes, les autres joueurs et ils savent que quand ils viennent à Chaban, c’est une ambiance particulière. C’est un des plus grands stades de Top 14 et c’est vrai qu’on le ressent quand ça pousse beaucoup. Pour moi c’est incroyable. On sait que quand on joue à domicile, à Chaban, ça va être bien parce que le public nous pousse à nous dépasser, surtout quand on joue à guichets fermés comme ça sera surement le cas !
Merci Romain et bon match.
