B. Serin : Je suis très content de revenir, ça restera ma maison
Formé à l’UBB, Baptiste Serin se confie sur son retour à Chaban avec les Rouge & Noir.
Baptiste Serin - Crédit photo : RCT
Cela fait maintenant 4 saisons que tu es parti au RCT, sens-tu que le club varois monte en puissance depuis ton arrivée ?
Oui il s’agit d’un club qui monte en puissance parce que c’est un club qui s’est restructuré. Je suis parti dans un club qui était en plein renouveau à plusieurs niveaux, avec un nouveau centre d’entraînement, des nouveaux coachs et pleins d’autres petites choses. Donc oui, c’est un club qui est en train de prendre forme, j’ai la sensation que depuis le milieu de la saison dernière c’est clair qu’on rentre dans quelque chose de plus structuré et que l’on démarque plus fortement nos ambitions.
Vous avez été jusqu’en finale de Challenge Cup l’année dernière, cette année vous commencez fort. Comment sens-tu ce début de saison ?
On est plutôt bien, parce qu’on a tout gagné à domicile et c’est très important de préserver cela. On a réussi à gagner à l’extérieur donc on est dans les clous. On a fait un beau match à Pau, une large victoire. On a gagné face à Brive à la maison, on a battu Castres, surtout que l’on sait que ce sont toujours des matchs compliqués contre cette équipe castraise. Ça serait bien de bien finir ce bloc de deux matchs, avant les vacances. D’autant plus que l’on a deux grosses rencontres qui nous attendent avec le déplacement à Bordeaux, forcément, mais aussi la réception de Montpellier. On a quand même joué pas mal de grosses écuries. Pour l’instant notre début de saison est plutôt positif.
On dit beaucoup que le Top 14 est de plus en plus difficile, c’est ton avis également ?
Tous les clubs se renforcent. C’est compliqué de trouver les 6 premiers avant le début du championnat. Il y a des clubs qui étaient dans le Top 6 l’année dernière qui ne le seront peut-être pas cette année. Tous les ans, ça change. Il y a plusieurs paramètres qui marchent ou pas d’une année sur l’autre. Je l’ai vécu avec Toulon, il y a pleins de choses qui peuvent évoluer. C’est clair qu’on n’est jamais assuré d’avoir une place dans les 6. Il faut travailler dur pour avoir le meilleur groupe et la meilleure ambiance possible parce que les saisons sont longues. Je pense que le rapport humain entre les mecs et le staff est peut-être ce qu’il y a de plus important.
Les périodes où les joueurs sont en équipe de France ne sont pas gérées de la même manière d’un club à un autre, comment l’appréhendez-vous de votre côté ?
C’est compliqué, on ne sait jamais. Quand j’étais à l’UBB on était deux sélectionnés, j’ai connu Toulon où l’on était 10. Là, à l’UBB il y en a un paquet donc c’est des choses qu’il faut prendre en compte. Les staffs doivent s’adapter dès le début de saison. Il y aura toujours des surprises, mais c’est quelque chose qui est calculé lorsque le staff sportif fait son effectif. Faire attention à certains postes pour pouvoir pallier les absences. Un club comme Toulouse, par exemple, sait qu’ils vont avoir beaucoup d'internationaux, donc il faut qu’ils se renforcent. Ils savent que ça va être un peu plus compliqué en termes d’effectif sur ces périodes. Après c’est de l’adaptation. Finalement, Toulon n’a pas beaucoup de sélectionnés mais c’est clair qu’il faut rester invaincu à domicile durant ces quelques matchs. On voit que les équipes qui gagnent à domicile et qui arrivent à faire quelques coups à l’extérieur sont très bien placées au classement comme Toulouse, La Rochelle, Stade Français et nous. Lorsqu’on gagne à domicile, c’est aussi un motif de confiance. C’est la chose qu’il faut préserver le plus longtemps possible. Maintenant on sait que c’est compliqué à préserver, le championnat est tellement relevé que tout le monde peut gagner n’importe où.
Quel est ton état d’esprit avant ce déplacement dans ton ancien club, changes-tu ta préparation ?
Non, je ne change rien (rires). Je commence à avoir un peu d’expérience. Je suis très content de revenir, ça restera ma maison. Je sais que je vais croiser des gens qui ont été importants pour moi vu que je me suis toujours bien senti dans ce club. Je vais recroiser des amis que j’aurai à vie. Des gens des bureaux au club jusqu’aux supporters, ils m’ont beaucoup donné. Ça restera une très belle période de ma vie et je suis content d’y retourner.
De quel secteur de jeu de l’UBB vous méfierez-vous particulièrement dimanche ?
Il y en a beaucoup, mais je dirais les rucks, c’est une équipe qui aime beaucoup les contester, ils y mettent beaucoup d’intensité pour éviter à l’équipe adverse de mettre de la vitesse. Il y a aussi la touche où ils ont beaucoup de qualité. Je pense que c’est un match qui va se jouer dans le combat devant. Les deux équipes ont aussi des gazelles derrière, il va falloir essayer de dominer devant pour mettre en orbite ces joueurs-là. A nous d’être très performant.
Pour toi, de quel joueur faudra-t-il se méfier ?
Il y en a plein, mais cet ailier Madosh Tamwbe est vraiment bon, il déborde les espaces. Je ne sais pas qui va jouer à l’arrière mais je trouve que ce jeune joueur Bielle-Biarrey est très bon avec un super état d’esprit. Il faudra faire attention aussi à Yann Lesgourgues qui va avoir du temps de jeu, c’est un joueur de classe que j’adore. Devant, il y a aussi un pack à canaliser, c’est une équipe complète même s’il leur manquera pas mal de monde.
Chaban, qu’est-ce que ce stade te procure ?
C’est spécial. Quand je vais arriver je vais voir mon bon « Fonfon » et tout le reste. C’est des petits moments que j’adore, c’est toujours touchant de revenir dans cet endroit qui est très important pour moi. C’est comme si je revenais dans une maison familiale, c’est la même chose. J’ai beaucoup de respect pour ce club, pour Laurent Marti, pour tous les supporters. C’est toujours un plaisir de revenir. Même si le terrain c’est le terrain, je serai à fond Rouge et Noir. J’aurais toujours beaucoup d’amour et de respect pour ce club.
Merci Baptiste, à ce week-end !