Romain Buros : "Il faut qu'on gagne ce match"
Romain Buros, notre arrière revient sur son évolution depuis ses débuts au club en 2018. Il aborde le rythme soutenu de cette saison, partage son ressenti sur ses performances remarquables et son état d'esprit alors qu'il se prépare pour le match de samedi contre le Stade Rochelais.
ROMAIN LORS DE LA RENCONTRE FACE AU STADE TOULOUSAIN.
Romain, cette saison tu as joué 28 matchs, tu fais partie des joueurs les plus utilisés dans l’équipe, comment tu te sens ?
Je me sens super bien, mais j’ai toujours cette inquiétude que la tendance s’inverse. L’année COVID j’avais joué beaucoup de matchs et la saison qui a suivi cela a été plus compliqué. Mais je vais faire mon possible pour maintenir ce niveau pour la saison prochaine, et avoir le maximum de temps de jeu. Cette saison est la période où je me sens le mieux, j’espère que cela va continuer comme ça.
On dit souvent de toi que tu es un vrai bosseur…
Il y a beaucoup de secteurs dans lesquels on peut progresser, alors j’essaie de faire au mieux. Je suis entouré d’internationaux donc j’ai envie d’être au moins aussi bon qu’eux. C’est très inspirant d’évoluer au quotidien avec de si bons joueurs, j’essaye d’en tirer profit du mieux que je peux.
Tu as inscrit 9 essais cette saison… un mot sur cette stat ?
C’est incroyable (rires), l’année dernière j’en ai mis seulement 2… Après ce n’est pas forcément explicable, parfois les ballons arrivent, tu as les bons intervalles au bon moment… et voilà. Ce n’est pas le nombre d’essais qui va me faire dire si j’ai fait une bonne saison ou pas, mais c’est sûr que ça reste galvanisant !
Est-ce que tu penses que la vision de jeu inculquée par Noël Mcnamara a joué un rôle important cette saison ?
Bien sûr, personnellement je ne suis pas loin de pouvoir dire que c’est le meilleur technicien que j’ai eu depuis que je joue au rugby. Chaque semaine il décèle des failles chez l’adversaire et il nous apporte des solutions. Avec la qualité que l’on a derrière, on parvient en général à appliquer ce qu’il nous demande de faire. J’espère qu’il continuera à nous faire progresser comme ça.
Cette année est très condensée, les matchs s’enchaînent. Quel est ton ressenti vis-à-vis de cette intensité ?
Après le COVID on avait joué une quinzaine de match d’affilée, donc on peut dire que nous avons déjà vécu cette situation, ce n’est pas complètement nouveau pour le groupe. Cela dit, avec la Coupe du monde et le 6 Nations quelques temps après, nos internationaux ont été plus longtemps absents. Mais au final, ça a permis de faire en sorte que tout le monde ait sa chance en match, ça a été plutôt bénéfique pour le groupe.
Et en effet, de nouvelles têtes ont fait leur apparition en TOP 14 cette saison, je pense notamment à Maël Moustin, Zaccharie Affane, Yannis El Maslouhi…
Ce sont des joueurs qui auraient eu du mal à avoir la confiance du staff sur une saison plus classique, alors le fait que le groupe tourne plus ou moins pendant ces périodes de doublon a permis que certaines jeunes pépites fassent leurs preuves.
Louis (Bielle-Biarrey) joue maintenant plus à l’aile qu’à l’arrière. Cela fait quoi de jouer avec lui à l’aile ? Cela te permet d’affirmer d’autres prérogatives ?
J’ai vécu la même situation avec Nans (Ducuing) quand je suis arrivé ici. Le poste d’arrière est un poste assez complexe qui demande une certaine expérience en championnat, Louis a des qualités de vitesse incroyables qui font que le poste d’ailier lui convient parfaitement. Ceci dit, je pense tout de même qu’à terme Louis finira à l’arrière car il a aussi toutes les qualités pour ce poste.
Quels sont les atouts de ce poste selon toi ?
Je trouve que c’est un poste assez complet, où il faut être capable de plus ou moins tout faire. En plus de cela moi j’aime les ballons hauts et à ce poste j’y suis souvent confronté. Je pense que je suis un joueur assez complet mais je n’ai pas la vitesse de Louis ni l’impact de Yoram pour jouer à l’aile. Donc je pense que le poste d’arrière me convient plutôt bien.
Aurais-tu pu jouer à un autre poste ?
Je joue au poste qui me plaît le plus, quand j’ai commencé à 17 ans je jouais 13, parfois 10. Mais maintenant dans nos rôles de ¾, il faut être assez polyvalent pour pouvoir changer de poste quand cela est nécessaire.
Est-ce que le plan de jeu de cette année te correspond plus qu’auparavant ?
Cette année on a un cadre très précis, mais dans ce cadre on a toutes les libertés que l’on veut. J’ai besoin de ça personnellement, lorsque tout le monde a un cadre bien défini en tête on sait comment les autres vont jouer, c’est précieux. En plus de ça, côté trois-quarts on se trouve pas trop mal sur le terrain, on peut prendre énormément d’initiatives et c’est quelque chose qui me plaît beaucoup.