Un club à l'honneur : le Parentis Sport Rugby

Ce dimanche, nous recevons Clermont pour le choc de la 17e journée de TOP 14. À cette occasion, l'UBB a choisi de mettre à l'honneur le Parentis Sport Rugby. Les cadets et les minimes parentissois seront nos ramasseurs de balles. Nous accueillerons également leurs éducateurs et d'autres jeunes licenciés du club qui seront  assis en tribunes pour donner de la voix. L'occasion parfaite de vous les présenter !

La fiche d'identité du club

 

Nom du club : Parentis Sport Rugby
Date de création du club : 1922
Ville de résidence du club : Parentis
Niveau de la catégorie sénior du club : Promotion en R3

Nombre de licenciés

École de Rugby : 110
Jeunes : 60
Seniors : 55
Féminines : 10

Bénévoles : 30
Nombre de salariés : 0

 

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Moins de pétrole, mais toujours la foi

Par Gérard Piffeteau


Avant-hier, en 1974, une agence diffusait une publicité qui allait faire un carton « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées. » Aussi incongru que cela puisse paraitre, ce slogan d’une époque révolue m‘est revenu à l’esprit à l’instant de vous parler du club de Parentis. Comme une évidence, car en 1954 furent mis à jour dans cette localité des Landes les gisements de pétrole les plus importants de France. Les derricks donnèrent au paysage des allures de Far West et l’or noir puisé très profondément dans le sol transforma la vie du village. Particulièrement celle de son club de rugby, renforcé, qui décrocha en 1956 son premier titre de champion de France de Promotion d’Honneur. Cette richesse n’est plus du même tonneau alors que des forages subsistent et que le club compte parmi ses partenaires le groupe Vermilion Energy.

Aujourd’hui, pour mettre en lumière le PSR on exhibe fièrement sur les murs du club house son enfant roi Baptiste Serin qui porta durant dix années le maillot de Bordeaux-Bègles, son club de cœur. Mais aussi le Montois Yoann Laousse-Azpiazou qui fait bénéficier les jeunes de son expérience, le Castrais Clément Laporte, le Toulousain Léo Banos ou encore Baptiste Grulovic tous joueurs professionnels. Qui a fait mieux parmi la kyrielle de clubs régionaux ?

Baptiste Serin nous relie directement à l’appétence des Parentissois pour l’éducation des jeunes. Mais parce que rien n’est plus comme avant le club a dû s’adapter à l’effet de l’érosion économique et des mœurs. « Nous manquons peut-être d’un discours de vérité entre clubs et dirigeants. Nous sommes pénalisés par le nouvel écosystème du rugby », suggère Cristian Tonnelle champion de France en 98 et coprésident depuis six ans.

De fait, trois coprésidents se partagent la gestion des affaires. Thibaud Soulié, en charge des seniors, vit la première saison du retour du PSR à l’autonomie. L’entité « Rugby Club Nord Landes » qui rassemblait depuis 2019 Parentis et Labouheyre a vécu, et Cristian Tonnelle nous affiche les nouvelles perspectives :

« Nous voulons clairement jouer la montée et réaliser un beau parcours en championnat de France pour se créer une belle histoire et construire autour de nos
jeunes. Mais sans commettre de folie car nous préférons revivre le rugby d’avant et prendre du plaisir en Promotion d’Honneur plutôt que de mal vivre à l’étage au dessus. »

Le coprésident Alain Bouchou est le référent des catégories cadets-juniors soumises à l’attraction des clubs voisins ce qui nuit à leurs performances. Quant à l’école de rugby de 115 enfants des U6 aux U14 que préside Cristian Tonnelle, elle est depuis 25 ans (comme les cadets et juniors) en entente avec Ychoux rejoint il y a dix ans par Sainte-Eulalie. Dans ce gros village de quelques 7000 âmes, le rugby n’inspire pas la crainte dès lors que la sagesse prime. Quelques signaux sont même encourageants comme la décision de la mairie de transformer le seul et unique terrain en pelouse synthétique équivalente à celle  du stade André et Guy Boniface.

Une nouvelle très appréciée au sein d’un club qui doit parfois, par mauvais temps,  s’entraîner dans les arènes couvertes de la commune. « Nous n’avons pas de craintes  mais nous devons rester vigilants », prévient Cristian Tonnelle qui se réjouit à l’idée de voir le Parentis Sport invité par Cœur de Rugby à vivre ce week-end au plus près du choc  titanesque opposant l’UBB à Clermont.

Pour jouer le rôle essentiel de ramasseurs de balles, le club a fait le choix de valoriser les U14 et cadets enfants de parents-bénévoles, d’éducateurs ou partenaires. Cette  philosophie qui met en exergue les valeurs familiales du PSR prévaudra également pour les U10 et U12 UBB Kids. Et Cristian Tonnelle de conclure : « Nous perdons des joueurs qui vont vers l’élite et j’ai besoin que les clubs pros fassent briller des étoiles dans les yeux de notre jeunesse. Car je suis convaincu que ceux qui entreront sur la pelouse de Chaban en
tenant la main d’un joueur seront encore au club la saison prochaine. » Il n’y a aucun risque à prendre le pari.

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